LE NOUVEAU BENIN

Choix d’un candidat pour la présidentielle de 2011 : « Pour l’UPR, rien n’est exclu », dixit Iréné AGOSSA

                                                                                

 Aube Nouvelle du 29 octobre 2009

Les relations au sein de l’intergroupe « l’Union fait la Nation » sont-elles au beau fixe ? Qu’en est-il des rapports internes au sein du G 13 ? Qui sera le candidat de l’UPR à l’élection présidentielle de 2011 ? Voilà autant de questions que nous avons posées au Conseiller Iréné AGOSSA, ancien Rapporteur de la HAAC et Secrétaire Général de l’Union pour la Relève (UPR). Un véritable tour d’horizon de l’actualité, sans tabou ni concession.

Comment occupe-t-on ses journées après avoir passé cinq ans au sein d’une grande institution de l’Etat ?

Je remercie Urban FM et Aube Nouvelle. Je vous encourage dans le sens de ce que vous êtes en train de faire pour que la liberté de presse soit sauvegardée et que le rôle que doit jouer la presse soit plus prise en compte dans vos actions. Il est normal que nos populations soient bien informées, mieux éduquées et qu’elles sachent de quoi il s’agit pour mieux effectuer des choix en ce qui concerne le développement de leur environnement et de la nation entière. Une fois encore merci. Evidemment, quitter la Haac (Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication), après cinq ans et reprendre l’activité que je menais entre-temps qui est bien sûr une activité libérale où je suis plus dans les consultations et dans les activités liées surtout au management humain en ce qui concerne les questions de qualité, de normalisation et de mise en place des dynamiques stratégiques au sein des entreprises et autres structures n’est pas facile. D’autant plus que ce n’était pas à cela que je me suis consacré pendant cinq ans. Mais toutefois, il faut dire qu’il y a quelques ressemblances qui font que je ne me suis pas retrouvé en situation très compliquée. Je me suis retrouvé bien sûr dans une dynamique autre que celle qui consiste à travailler pour une institution. Ici, je reprends le travail pour moi-même. C’est la seule différence. Je peux vous assurer que c’est avec passion que je suis encore dedans et ça me fait plaisir. L’autre chose, c’est que j’ai pu acquérir autant d’expérience en ce qui concerne la gestion d’une institution, ce qui me permet d’avoir un plus par rapport à ce que je fais aujourd’hui. Je comprends encore mieux, l’armada de l’Etat et comment cet ensemble d’engrenage se met en mouvement pour que l’Etat soit Etat et que son fonctionnement soit une réalité. Je suis en train de le vivre du côté du privé. Je ne suis pas un agent permanent de l’Etat, donc du côté du privé, je le vis et je vois déjà les grandes différences. Je l’ai vécu entre-temps et je suis en train de le revivre et je pense que c’est une expérience énorme que je pourrai mettre à la disposition de la nation et de tous ceux qui croient en moi et aux idéaux que je défends.

Vous êtes aussi une personnalité politique puisque c’est comme dirigeant de l’Union Pour la Relève (UPR) que vous aviez été désigné pour siéger à la Haac pendant cinq ans. J’imagine que vous avez repris aussi quelques activités au sein de ce parti dont vous êtes l’un des responsables ?

Absolument. Je n’ai pas démissionné. Puisque les textes ne l’exigent pas. Donc je demeure toujours Secrétaire Général de l’UPR. A ce sujet, nous avons toujours continué les actions sur le plan national. La dernière en date est l’exclusion que nous avions prononcée de l’honorable Gbadamassi suite à ses comportements qui ne vont pas dans la droite ligne des textes du parti. Donc, je puis dire que nous sommes en train de faire le travail, je continue toujours d’exercer la fonction de Secrétaire général au sein du parti que je n’ai pas abandonné d’ailleurs, malgré que j’étais 1er rapporteur de la Haac. Je peux dire que ça continue et ça s’anime très bien du côté septentrional comme du côté méridional. Du côté septentrional, notre parti a ses députés qui en fait aujourd’hui paraissent comme ceux qui n’ont pas encore rallié la barque de la mouvance. C’est nous qui en fait tenons encore très haut le flambeau de la démocratie. C’est-à-dire de la diversité des idées au sein d’un ensemble qui commence à s’homogénéiser carrément dans le septentrion autour d’un seul homme qui est le Président de la république. Je crois que nous avons œuvré encore dans ce sens, nous ne sommes pas fermés. Nous avons des possibilités de dialogue avec tous les autres partis politiques du pays. Nous sommes ouverts à cela et nous œuvrons à ce que cela marche pour qu’il y ait de grands ensembles dans le pays et que nous puissions aboutir à des combats d’idée et faire en sorte que le pays puisse progresser. Notre pays a besoin d’une réforme politique. Nous le disons toujours, nous avions besoin d’une réforme politique. Ce qui est indispensable à la bonne marche de tous les autres compartiments de la gestion de la vie publique.

Qu’est-ce que vous mettez dans les réformes politiques ?

La réforme politique veut dire qu’il faut absolument revoir ce qui ce passe dans le pays. Revoir les modes de gestion des partis politiques. Il va falloir que nous quittions totalement la notion des régions pour aboutir à la notion de la nation. Les régions bien sûr qui désignent des hommes au parlement doivent pouvoir finir par les désigner pour la nation. C’est précisé dans les textes. Mais les comportements doivent changer. Il ne s’agit pas de venir au parlement au nom d’un idéal et au cours de sa mandature commencer à virer pour un autre idéal pour lequel vous n’avez pas été élu. Si je prends le cas de certains députés même de notre camp, nous avons mené la campagne sur la base d’un idéal qui ne correspond pas aujourd’hui au camp qu’ont rejoint certains. C’est une anomalie politique. Vous devez être conforme aux idéaux de la base et nous devons faire en sorte que, dès que nous sommes élus au parlement, dès qu’une force politique parvient au parlement, nous devons restés dans l’esprit de nos électeurs. Les populations qui nous élisent au parlement, qui portent leurs voix sur des candidats, sur des partis politiques et qui ont des candidats au parlement, qu’est-ce que ça veut dire : ces populations disent simplement, nous portons nos choix sur ceux-là, nous avions confiance en eux pour qu’ils aillent nous représenter et dire ce que nous pensons dans la gestion des affaires de l’Etat. C’est indispensable. On ne peut pas être une force qui a reçu la confiance d’une partie de la population et ne pas exercer le pouvoir. Ça veut dire que le pouvoir exécutif doit tenir compte absolument de toutes les forces existantes au parlement et élaborer une proportionnelle. Ce que j’appelle, le coefficient ministrable qui permet au Président de faire entrer au gouvernement les membres des partis qui sont représentés au parlement.

Dans ce cas on serait dans un gouvernement d’union nationale !

Ce n’est pas un gouvernement d’union nationale, mais un gouvernement d’union des forces actives. Parce que nous sommes un pays sous-développé, nous avons besoin de tous les compartiments actifs de notre pays pour que ça marche. Nous avons besoin de toutes les valeurs. Nous n’avons plus besoin d’aller perdre du temps sur le budget avant qu’il soit voté, ni que le Chef de l’Etat aille prendre des ordonnances. Nous avons besoin d’une cohérence entre l’exécutif et le législatif, ainsi qu’au niveau de chaque institution de régulation de l’Etat. Il ne s’agit plus d’être dans les guerres stériles, des combats stériles. Le pays a besoin de progresser. Nous devons avoir une vision très progressiste qui doit permettre aux citoyens de se retrouver dans la dynamique actuelle de développement mondial. Nous perdons trop de temps dans des querelles stériles. Et le gouvernement ou le président perd le temps en allant piocher des députés à gauche ou à droite ! C’est une perte de temps, d’énergie et de moyens financiers. Nous avons des problèmes dans ce pays et je pense que la réforme politique que nous avons en vue et que moi je défends et qui consiste à avoir un gouvernement à l’image du parlement, et qui permette à ce que la cohésion se mette en place, je crois que cette réforme est indispensable pour un pays en voie de développement. Toutes les réformes économiques n’ont pas abouti. Que ce soit les réformes économiques mises en place par la Banque Mondiale, le FMI et même celles initiées par les gouvernements eux-mêmes, elles n’ont pas abouti parce que nous sommes dans une incohérence politique. Il faut que la réforme économique soit soutenue par une réforme politique. Cela dépend de la volonté du Chef de l’Etat et de tous les acteurs politiques. C’est pourquoi nous disons que la porte est ouverte pour tous ceux qui pensent qu’il faille aller dans ce sens. L’UPR est royalement là. Nous n’allons pas encourager des dérives telles que d’autres le prônent aujourd’hui dans le cadre de la gestion du pays. Il ne s’agit pas d’exclure. Dès que vous excluez, vous êtes dans des dérapages qui conduisent nécessairement à une dégradation de l’image de l’Etat et qui aboutit à des scandales. Dans ces cas la confiance entre le peuple et ses dirigeants disparaît et nous nous retrouvons face à une machine incontrôlable. Dès lors, nous sommes dans les rues, ça explose et, je ne le souhaite pas, on entre dans une situation comme en Côte d’Ivoire, comme c’était le cas au Libéria. Il ne faut pas encourager cela. C’est pourquoi il faut encourager de telles réformes. L’UPR (Union Pour la Relève) est ouvert à tout dialogue et pense que la chose ne se fait pas dans ce sens actuellement et qu’il va falloir conduire le mouvement vers une dynamique pour que le pays puisse espérer un climat calme, avec la certitude désormais, d’amorcer un développement durable.

Quelle est la responsabilité des partis eux-mêmes dans cet émiettement ?

Voici ce qui se passe aujourd’hui dans les partis politiques : dès qu’un parti perd une élection présidentielle, il est écarté du pouvoir et le Chef de l’Etat commence à piocher les différents éléments appartenant à ce parti pour constituer une nouvelle force. C’est une perte de temps. Ce n’est plus moderne. Ça peut se faire d’une manière plus cohérente et moi je ne l’ai que systématisé. Si on met en place la proportionnelle et que nous avons un gouvernement à l’image du parlement, chaque parti saura que dès qu’il a tel nombre de députés il peut avoir tel possibilité au gouvernement. Cela stabilise les partis politiques et fait que le gouvernement où le parti au pouvoir ne serait plus obligé d’aller s’acharner sur des militants et créer ces dysfonctionnements au niveau des partis politiques. Les partis sauront qu’ils doivent avoir plus de dimension nationale parce que cela leur donnerait plus de possibilités d’exercer le pouvoir. Alors ils vont changer de vision et défendre des valeurs (la lutte contre le chômage, la protection de l’environnement, le développement culturel, etc.), des idéaux. Les cadres iront vers tel ou tel parti en fonction des idéaux et des valeurs, qu’ils défendent en sachant qu’ils ont des chances d’aller au gouvernement pour défendre ces idéaux plutôt que d’être opportunistes comme c’est le cas actuellement, ou que des ONG se transforment en structures pouvant fournir des ministres. C’est pourquoi nous disons que la réforme politique est indispensable parce qu’elle va stabiliser les partis politiques, stabiliser le gouvernement, les rapports entre gouvernement et parlement, et entre différentes institutions de la république. Ainsi nous ne perdrons plus de temps et il n’y aura pas un éternel recommencement. Il va falloir que nous soyons conformes à la vision du monde et être dans la dynamique du progrès.

Mais une démocratie doit se reposer sur une majorité et une opposition ?

Je suis tout à fait d’accord, mais cela n’exclut pas une complémentarité. Barack OBAMA, malgré sa position de démocrate a pris des Républicains. C’est un système aujourd’hui qui s’équilibre, c’est l’ouverture, même avec Sarkozy. La gestion d’un pays demande beaucoup de valeurs, et aucune structure ne peut dire qu’elle a en elle seule toutes les valeurs. Cela n’exclut pas l’opposition, d’autant plus que nous sommes chacun dans un couloir de vision. Au parlement, si le Chef de l’Etat demande le vote d’un Budget qui ne va pas dans le cadre de la lutte contre le chômage que moi je défends, je dirais non. Mais ce serait une opposition plus active qui permet d’aborder les vrais problèmes du pays, de toucher aux réalités et de progresser, plutôt que de voir l’autre faire, quitte à ce qu’il échoue et que je me prononce pour dire « il vient d’échouer » pour reprendre à partir de la même position dès mon accession au pouvoir. Aucun pays n’évolue de cette manière. 2011 s’annonce déjà à grands pas. Nous allons nous battre pour le faire. L’opposition réelle est désormais entre ceux qui sont campés dans cette situation, les conservateurs d’un système politique en décadence et nous qui prônons maintenant la réforme. Sinon dites-moi ce qui peut opposer l’un à l’autre dans le système actuel. La vraie opposition est là sinon ce n’est que du simulacre, du replâtrage.

Parlons à présent des rapports au sein de l’intergroupe « Union fait la nation ». Est-ce que tout se passe bien au sein de cette alliance ? Est-ce que l’Union fait vraiment la nation ?

L’Union fait la nation si les normes sont vraiment respectées. Il ne s’agit pas seulement que l’Union soit dans une phrase pour que ça fasse quelque chose de solide. Il faut des règles et c’est ceux qui remplissent ces critères, qui ont la même conviction, la même vision, qui la partagent, qui sont prêts à la partager même à des moments conflictuels, qui peuvent se mettre ensemble et former une union qui certainement va s’ouvrir à d’autres pour faire la nation. C’est notre réforme qui fait la nation (la réforme politique). Toutefois vous m’avez posé une question politique sur un groupe politique, je crois qu’ils se battent pour que l’Union fasse la nation. Je crois qu’ils se battent pour que les réels problèmes qui se sont posés et qui continuent de se poser à notre pays trouvent leur solution à travers l’union de certaines forces politiques. Je suis tout à fait d’accord. Mais je veux bien que cette union fasse intégralement la nation et qu’elle ne soit pas confinée dans une région, qu’elle soit étendue à d’autres forces pouvant réellement faire la nation. C’est une dynamique. On ne peut pas se dire que cela doit se faire tout de suite ! Je suis déjà satisfait qu’ils aient cette idée et que cela progresse. Et même si cela n’atteint pas son objectif ultime aujourd’hui, qu’on mette en place un système pouvant lui permettre d’atteindre son objectif d’ici cinq, dix ou quinze ans. Ils sont en train de jouer un rôle important dans la constitution d’un grand ensemble. Je crois que ce ne sont pas les éventuels problèmes internes qui importent aujourd’hui, mais c’est la manière de pouvoir les surmonter qui importe dans la gestion d’un grand ensemble de ce type. Je crois qu’ils sont en train de le faire, c’est pourquoi j’ai vu qu’il y avait des problèmes et pourtant il n’y a pas encore désunion.

Vous dîtes « ils » alors que l’UPR fait partie du G13 qui appartient à l’Union fait la Nation !

Le G 13 a un problème spécifique lié à la nature de la configuration politique de ses membres. C’est un ensemble de partis politiques qui s’est fixé un objectif parlementaire et qui cherche maintenant à se fixer un objectif politique national. Nous avons été précurseurs dans la constitution d’une force politique parlementaire. En prenant en compte maintenant la vision nationale, chaque parti ayant son fief, les problèmes de réalité du terrain ont commencé à se poser. Nous sommes bien sûr là, mais je ne peux pas vous dire que l’UPR est partie intégrante de cette Union au même titre que le PRD par exemple, ce serait une illusion ! Nous serons partenaires certainement si tout est réglé, si tout le mécanisme de gestion est réglé. Le G 13 est un groupe très dynamique et très efficace qui a posé des problèmes, qui a pu aboutir à des solutions au niveau du parlement. Mais aujourd’hui dans un ensemble dynamique politique, il a des problèmes parce qu’ils ne constituent pas une unité politique ayant une même vision politique. Chacun doit pouvoir se mettre dans une dynamique de règlement des problèmes. Dès que le mécanisme va se mettre en place, tout ira. Si ça aboutit, nous serons là. Si ça n’aboutit pas nous chercherons une dynamique conforme à ce que nous vivons au sein du G 13, ou même une dynamique conforme à ce que chaque parti vit au sein du G13. C’est une réalité. Il ne s’agit pas d’être flou.

Peut-on aller jusqu’à envisager une candidature de l’UPR pour l’élection présidentielle ?

Rien n’est exclu ! Mais à l’heure actuelle nous n’avons pas assez de données pouvant nous permettre de nous aventurer sur ce terrain.

Et l’idée d’une candidature unique au sein du G13 ou de « l’Union fait la Nation »

Encore une fois, rien n’est exclu. Toutefois nous allons veiller à ce que notre choix ne soit pas contraire à la vision que nous prônons depuis.

Quelle analyse faîtes vous de l’arrestation du Maire de Dangbo, monsieur Clément GNONLONFOUN et de la polémique que cela suscite ?

L’arrestation d’un citoyen dans un pays de droit ne pose aucun problème si les raisons pour lesquelles ce citoyen a été arrêté sont claires et si la justice s’occupe de ça de façon normale ! Tous les jours, il y a des citoyens béninois qui sont arrêtés. Posons-nous la question de savoir pourquoi cette arrestation suscite tant de tollé. A mon humble avis, il y a trop d’agitation, trop de polémiques stériles sur des questions qui peuvent être réglées simplement. Le maire de Dangbo serait impliqué dans une question de détournement de fonds publics à hauteur de 2.600.000 francs et il serait prêt à rembourser, si je me réfère à ce que la presse dit. Mais nous sommes dans un contexte où deux millions de francs préoccupent tant toute la classe politique, mais les milliards de la CEN-SAD préoccupent qui ? Les milliards de Bénin Télécom sont où ? C’est ça ce que je veux dire ! On n’en parle pas, mais on s’acharne sur une affaire de deux millions de francs, de tous les côtés d’ailleurs. Il ne faut pas que l’injustice sociale soit dans nos pratiques.

Vous vous investissez aussi dans les questions de développement économique ! Quelle est la suite des colloques que vous aviez organisés à Strasbourg et à Poitiers ?

Il s’agit de mettre en œuvre les recommandations de Poitiers qui prennent en compte la lutte contre le chômage. Il y a notamment l’installation d’une pépinière des entrepreneurs au Bénin, en partenariat avec la pépinière de Poitiers. Cette initiative est soutenue par madame Chartier, député européen. En principe, si nous avons l’espace de 1000 mètres carrés exigés par nos partenaires, nous poserons la première pierre en décembre. C’est l’une des actions importantes. La pépinière permet à toute entreprise naissante d’avoir un cadre de travail pour se lancer sans trop de pressions financières et fiscales : un bureau, des services (téléphone, internet, électricité, secrétariat), qui seront mutualisés pour leur permettre d’entrer dans le monde concurrentiel de façon progressive. L’autre chose, c’est la mise en place d’un fichier national et international de nos potentialités intellectuelles. Nous n’avons pas compris que le développement, c’est d’abord le savoir, la matière grise. Il ne s’agit pas simplement d’avoir des ressources minières sinon l’Afrique serait la première puissance mondiale. Il s’agit d’identifier l’ensemble de ces ressources humaines que nous avons sur le plan international pour pouvoir les contacter dès que le besoin se présente. Nous sommes prêts et ce fichier doit être mis en place bientôt. C’est un gros projet aussi.

Portrait

Quel est le principal trait de votre caractère ?

Je ne suis jamais gris ! je suis ou blanc ou noir. Je n’aime pas l’intermédiaire. Je suis blanc ou je suis noir. Je n’aime jamais être gris. Où et à quel moment de votre vie avez-vous été le plus heureux ? Le jour de la naissance de mon premier fils

Le bonheur parfait selon vous ?

Ce n’est pas sur cette terre !

Votre occupation préférée ?

Me mettre beaucoup au service des autres

La qualité que vous préférez chez un homme ?

L’humilité

Et chez une femme ?

La compréhension et le partage des instants

La figure historique à laquelle vous auriez aimé ressembler ?

Nelson Mandela

Votre héros dans la vie d’aujourd’hui ?

Toujours Nelson Mandela ! je le mets dans mon passé et dans mon présent

La couleur que vous aimez ?

Le bleu

La fleur que vous aimez ?

J’adore les fleurs mais je n’ai pas de spécificité réelle

Votre compositeur ou musicien préféré

Lucky Dube ! Il est mort, paix à son âme.

Votre boisson préférée ?

Les jus de fruits

Votre plus grande peur ?

Ce qui me ferait le plus peur, c’est d’avoir peur. C’est de ne pas être courageux !

Votre livre de chevet en ce moment ?

C’est un livre de spiritualité qui parle de la vie de l’homme (l’étranger au bord de la rivière). C’est écrit par Paul Twetchel

Que détestez-vous par dessus tout ?

La haine.

Les fautes qui vous inspirent le plus d’indulgence ?

Toutes les fautes. Il n’y a pas de faute où tu ne dois pas être indulgent, car tu n’es pas parfait.

Le talent que vous aimeriez avoir ou le métier que vous auriez aimé exercer ? Si je devais avoir un autre talent, ce serait celui d’être encore plus calme et plus pondéré. Un autre métier, ce serait la médecine.

Que possédez-vous de plus cher ?

Ce que j’ai de plus cher, ce serait mon projet le plus cher : parvenir à mettre en place une réforme politique digne du nom pouvant conduire mon pays à un développement

S’il vous était donné de voir Dieu au jour de votre dernier souffle que lui diriez vous ?

Je serais certainement plus disponible à répondre à tout ce qu’il me poserait comme question car j’ai tout assumé ici bas. Comme je l’ai dit, je n’ai jamais été gris. Ou je suis noir ou je suis blanc ; où je suis en faute ou je ne le suis pas. Je suis certain que je dirai enfin que sa volonté soit faite. Car moi, je n’en avais pas une. J’ai toujours essayé de me mouler dans sa volonté. Qu’elle soit faite.

Interview réalisée par Vianney ASSANI



29/10/2009
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