LE NOUVEAU BENIN

Source: Aube Nouvelle du 26 mai 2009
La crise au sein du G13 s’est exacerbée dans la ville de Parakou. A peine Rachidi Gbadamassi a-t-il été exclu de l’Union pour la relève (UPR) à laquelle il appartenait, que cinq élus municipaux du G13 ont aussi claqué la porte de l’UPR et du G13. Par la même occasion, ils s’apprêtent à créer leur parti politique pour démontrer à leurs adversaires qu’ils peuvent voler de leurs propres ailes.

Par : Arsène AMETOYONA

Mme Sikatou Lassissi, Michel Alavo, Alassane Baboni, Adam Idrissou et Babatoundé. Ce sont les noms des cinq élus municipaux de la ville de Parakou qui ont choisi de démissionner du G13 pour rejoindre le député Rachidi Gbadamassi exclu de l’UPR pour avoir quitté le G13 pour la mouvance présidentielle. Ces derniers envisagent de créer bientôt leur parti politique. Le paysage politique national va donc s’agrandir dans les prochains jours d’un nouveau parti politique. Il s’agit du parti que s’apprête à mettre sur les fonts baptismaux l’ancien maire de Parakou et député à l’Assemblée nationale. Depuis sa démission du G13 à l’Assemblée pour appartenir désormais à la mouvance présidentielle, Rachidi Gbadamassi mûrissait l’idée de créer avec des amis qui se retrouvent dans la même situation que lui, un parti politique pour mieux soutenir les actions du Chef de l’Etat.

Ce parti politique qui verra le jour très prochainement dans la cité des Koburu va regrouper, selon des indiscrétions, les supporters de Gbadamassi qui sont encore dans les rangs de l’UPR. En effet, suite à sa démission du G13, le député Gbadamassi a eu le soutien de ses militants qui, en son temps, l’ont même conseillé d’envisager de créer son propre parti. Maintenant que son exclusion a été définitive de l’UPR, il ne reste plus qu’à baliser le terrain pour mettre sur orbitre son parti politique. Avec la naissance prochaine de son parti, il va sans dire que le divorce est désormais consommé entre le président de l’UPR, Issa Salifou et son ami de tous les jours, Rachidi Gbadamassi. Le député de Parakou qui a décidé depuis quelques semaines de soutenir les actions du président Boni Yayi et de contribuer à sa réélection en 2011, trouvera en son parti, le moyen nécessaire pour démontrer au Chef de l’Etat toute sa bonne foi.

Lorsqu’on sait que le député Gbadamassi a pu se faire élire en 2007 au moment où on s’y attendait le moins à Parakou, on peut, sans risque de se tromper, affirmer que ce parti qui va naître dans le septentrion va bouleverser les données. Et ce serait un parti avec lequel il va falloir compter dans la mesure où il naîtra avec des dents assez longues