LE NOUVEAU BENIN

Les ‘‘G’’ et ‘‘F’’ à Abomey-Bohicon: La politique de l’échec

Même s’il n’est pas le non événement dont la banalisation démissionnaire des FCBE l’a traité, ni le succès béat que prétendent ses organisateurs, le séminaire politique d’Abomey-Bohicon marque le début d’une nouvelle politique de l’échec à mettre tout autant au compte des erreurs de Boni Yayi qu’à celui du cynisme calculateur des G et F.

La rencontre d’Abomey-Bohicon est une organisation politique impressionnante, à première vue. Elle n’en est pas moins un montage de faillite politique compromettant pour l’avenir de la démocratie béninoise. C’est ce que nous choisissons d’appeler la politique de l’échec ou encore l’échec du politique. L’analyse, ici, vise à contribuer à éveiller l’opinion publique pour qu’elle tienne les politiciens en plus grande rigueur, qu’elle ne se laisse point abuser par les sirènes et artifices de toutes sortes qui pullulent, et qu’elle exige d’eux plus de créativité et de profondeur dans la recherche des solutions (notamment sociopolitiques) aux problèmes de notre société.

Soglo, Kérékou et Yayi
Pour comprendre l’évé-nement du séminaire politique d’Abomey-Bohicon, il ne faut pas perdre de vue l’un des fils conducteurs qui relient les trois présidents du Renouveau démocratique : Nicéphore Soglo, Mathieu Kérékou et Boni Yayi. Ce fil conducteur, c’est l’échec. De fait, il s’agit non seulement de l’échec de ces présidents dans leur tentative à faire aller de l’avant la société béninoise tel qu’ils le souhaitaient ou le souhaitent, mais encore de la perpétuation autour d’eux de certaines pratiques d’échec, c’est-à-dire de pratiques sans cesse reprises et sans cesse sanctionnées par l’échec pour la simple raison qu’il s’agit de pratiques congénitalement vouées à l’échec. Tel un héritage maudit, ces pratiques se perpétuent du mandat de l’un à celui de l’autre par les politiciens. La plus belle illustration actuelle de cet état de choses, c’est justement que lesdits acteurs politiques ont maintenant senti le besoin d’organiser ce séminaire qu’ils appellent «rentrée politique», et qui n’est, à l’analyse, que l’expression édifiante d’abois qui ne disent pas leur nom.
Remontons à grands traits le cours de l’histoire. Comme le remake d’un mauvais film, la rencontre d’Abomey-Bohicon rappelle très fortement le montage politique qui a conduit, en 1996, à la chute du Président Nicéphore Soglo, alors candidat à sa propre réélection. Tout porte à croire que le Front commun des G et F veut rééditer, pour 2011, la stratégie inventée pour 1996. Notons, au passage, une différence aggravante : la victime d’hier de la grande machination se retrouve aujourd’hui avec ses anciens bourreaux pour utiliser la même stratégie contre la possible victime du jour. Mais, poursuivons : nous étions en 1996. Non avare d’erreurs, un président de la République commet l’imprudence de réussir à se mettre à dos la plupart des politiciens. A l’époque, ce fut Soglo. Aujourd’hui, c’est Yayi. A l’époque, ce fut une volonté manifeste de Renouveau démocratique qui fut gérée avec des faiblesses évidentes. Aujourd’hui, c’est un programme ambitieux de changement mené avec des erreurs non seulement flagrantes, mais encore qui semblent obstinées, par surcroît. A l’époque, ce fut une solution de retour aux vomissures, camouflée sous le prétexte du principe de l’alternance, qui repêcha Mathieu Kérékou. Il est indéniable aujourd’hui que les 10 ans de Kérékou I ou II constituent un recul sérieux par rapport à la volonté de renouveau démocratique. C’est un constat juste et vérifié, même s’il n’est guère tendre. C’est d’ailleurs cette régression, ce constat désolant qui ont fondé et justifient le succès électoral du discours de changement du candidat Boni Yayi. Mais, à l’exercice du pouvoir exécutif, le président du changement se retrouve dans des erreurs et des difficultés comparables - sans être identiques - à celles du premier président du Renouveau démocratique. Dès lors que, de ce fait, saisissant ainsi l’occasion rêvée et savamment préparée, les politiciens à Abomey-Bohicon parlent déjà d’alternative et d’alternance pour 2011, il faut logiquement s’inquiéter : vers quelle autre solution de recul par rapport au Renouveau et au changement veulent-ils nous conduire ? Une autre « solution Kérékou » ?

«Solution Kérékou»
Même maintenant que le Général ne peut plus être candidat aux élections, il est utile de proposer le concept de « Solution Kérékou » pour nommer les solutions de recul auxquelles nous conduisent les politiciens après chaque tentative de renouveau ou de changement.
En effet, jamais on ne saurait accuser le Président Mathieu Kérékou d’avoir fait la promesse de changer le Bénin pour le meilleur. La renaissance ou le changement sont des rêves sur lesquels Soglo et Yayi ont articulé théoriquement leur politique. Kérékou, lui, a si bien compris les difficultés qu’il y a à prendre les devants d’une telle ambition qu’il s’est manifestement refusé à assumer un leadership de ce genre. N’a-t-il pas dit, en son temps : «Si vous êtes prêts, moi aussi je suis prêt…» ? Durant son dernier mandat constitutionnel, il n’a pas osé faire de réformes impopulaires, toucher aux questions qui fâchent (telle la question des chefs-lieux des nouveaux départements, véritable patate chaude !) ou, encore moins, préparer un dauphin. Mais l’histoire retiendra contre lui qu’il a tenté de rester aux affaires au-delà de son terme, et ce même si d’aucuns nous jureront le contraire ! L’ambition de Kérékou s’est limitée à trouver les équilibres nécessaires pour «satisfaire» les appétits gloutons, multiples et multiformes des principaux acteurs politiques afin de conserver le pouvoir le plus longtemps possible, au détriment du renforcement de l’Etat de droit, de la justice, de la bonne gouvernance, de la croissance économique et du développement, entre autres. Bref, cette ambition s’est limitée à s’assurer que jamais le fauteuil présidentiel ne serait menacé. Voilà ce qu’il convient d’appeler la « Solution Kérékou ». Pour ce faire, l’homme de Kouarfa a développé comme un art consommé la capacité de s’allier le flair du chasseur pour lire les situations et l’état d’âme des populations ; la capacité d’anticiper sur les appétits souvent voraces de ses interlocuteurs, le cas échéant, et de les satisfaire tout en les «tenant» c’est-à-dire en faisant de ces derniers des obligés à perpétuité pour un bon nombre d’entre eux ; la stratégie du militaire sensible aux rapports de force pour savoir jusqu’où ne pas pousser trop loin la folie politique ; le poids de l’expérience et le réseau de relations généralement clientélistes et de loyautés complices et complexes que procure l’accumulation des années de pouvoir ; certaines qualités humaines réelles qui n’étaient pas de trop pour être avantageusement mises au service de l’alchimie complexe de ce véritable animal politique ; sans oublier la crainte qu’il inspirait, souvenir des années de braise. Autant d’atouts (en politique) qui font cruellement défaut aussi bien à Soglo, hier, qu’à Yayi, aujourd’hui. Malheureusement pour les Béninois et le Bénin, Kérékou n’a pas utilisé ces atouts pour construire un Bénin prospère ou une organisation politique solide. Au contraire, il est devenu un virtuose inimitable en matière de manipulation des motivations et des passions humaines, se satisfaisant de contrôler le pouvoir (et même les institutions, du moins pendant un certain temps) en sachant tenir ses collaborateurs et le peuple par leurs instincts les plus primaires et par le dénominateur commun le plus bas. A l’évidence, mais bien tristement, la «Solution Kérékou» est jusque-là, hélas, la seule qui, sous le Renouveau démocratique, ne s’est pas attirée le courroux unifié des principaux acteurs politiques, et a maintenu le Bénin dans un état relativement stable (instrumentalisation de «la paix») et suffisamment médiocre. Au fond, et il faut oser le dire et ce sans ambages, c’est dans une variante de cette solution de recul que les G et F veulent nous faire basculer, histoire de nous ramener à ce que nombre d’entre eux considèrent, avec des trémolos dans la voix, comme rien moins que le bon temps, la belle époque de la politique.

Un nouvel échec annoncé
Cette mise en perspective du séminaire politique d’Abomey-Bohicon permet d’affirmer que ce n’est pas suffisant que les G et F se pardonnent entre eux, ce que l’on tente d’ailleurs de nous faire croire et qui restera longtemps - on l’imagine - à démontrer. Remarquons que ce ne serait déjà pas mal d’y arriver, encore faudrait-il qu’ils croient déjà eux-mêmes en leur tentative de réconciliation politique. Le premier, et le problème majeur intrinsèque aux G et F ainsi qu’à tout ce qu’ils nous proposent, est d’abord le manque de crédibilité. Passe encore les éternelles rivalités, querelles, haines souvent fratricides entretenues par ces différents acteurs entre eux. Il faudrait, avant toute chose, avant de tenter de nous convertir à leurs velléités, qu’ils aient au moins la décence et l’humilité de venir s’excuser devant le peuple pour l’invention de la «Solution Kérékou ». Il faudrait, tout au moins, qu’ils aient l’humilité et la décence de reconnaître leur responsabilité écrasante dans le passif que traîne encore le Bénin et qu’il n’aura pas fini de résorber avant longtemps, dans la mauvaise gouvernance systématique qui a caractérisé leur gestion commune du pouvoir. Cela, c’est le minimum non négociable, comme dirait l’autre. Or, il se trouve, lorsqu’effaré, on se frotte les yeux en suivant sur les médias le scénario surréaliste d’Abomey-Bohicon, il se trouve que ce minimum là, ils ne s’en acquittent guère ni n’en prennent le chemin. Pire, non seulement, ils ne s’excusent pas, ne regrettent rien, mais en plus, comptant sur l’amnésie habituelle du peuple, ils cherchent à rééditer la fameuse « Solution » pour ajouter à la récidive l’imposture ! Se fondant sur les erreurs interminables de Boni Yayi, les G et F, tous unis contre lui, et c’est bien là le seul point sur lequel on est sûr qu’ils s’entendent, ont déjà décidé de changer le chauffeur qui conduit le Bénin. Sans blague !
Ce nouveau recul annoncé par rapport aux velléités de changement de Boni Yayi, survient dans un contexte profondément différent des années Soglo. Les G et F sont en position de recourir à la « Solution Kérékou » sans avoir la personne de Kérékou – même si la main de celui-ci se fait de plus en plus et fortement visible, surtout autour des G 13. La « Solution Kérékou » aujourd’hui, consisterait à faire du Kérékou avec ou sans Kérékou, c’est-à-dire également avec un autre acteur de son profil, capable de prendre le gouvernail de la régression, de satisfaire l’éventail large des intérêts particuliers travestis en intérêt général, au détriment, justement, de l’intérêt du plus grand nombre. L’union pour la Nation se profile et se révèle, au fond, comme l’union pour le retour de « la grande bouffe », un complot contre la Nation, l’union contre la Nation. Et puis, tout de même, nous sommes seulement en 2008 ! Veulent-ils paralyser le pays et l’épuiser dans une campagne présidentielle précoce et interminable ? Les G et F se sont unis seulement pour achever un Yayi impénitent, sans pouvoir être unis pour trouver une solution de rechange. Unis contre quelqu’un, unis pour (le) détruire, à coups de calculs cyniques et de haines inassouvies, avec une expertise de la destruction qui donne froid dans le dos, ils ne nous donnent aucune assurance qu’ils sont unis pour construire. Mais qu’ont-ils jamais réussi à construire vraiment ? Qu’ils commencent d’abord par leurs propres partis politiques !
Non seulement, ces politiciens doivent absolument s’excuser auprès des Béninois de nous avoir conduits dans l’erreur et l’errance en 1996 (et pour 10 ans !), mais ils doivent également considérer comme une obligation minimale de nous démontrer que leur « solution » offre, pour le moins, les qualités de Yayi moins ses défauts. Le peuple béninois ne peut et ne doit plus se payer le luxe d’aller dans le sens du «Tout sauf Yayi» puéril, comme cela a été le cas en 1996 contre le Président Soglo. Aujourd’hui, même si cela semble précoce, on peut ne plus vouloir de Yayi pour 2011 (nous sommes en démocratie, n’est-ce-pas ?), mais alors et encore faudrait-il chercher à le remplacer par quelqu’un de meilleur ; autrement dit, à condition de pouvoir le remplacer par quelqu’un de meilleur. Et où trouver le meilleur, ici et maintenant au Bénin, dans cet échec du politique ? Les G et F nous ont montré au moins une fois, et même à l’envi, qu’à ce jeu, ils ne sont pas performants. Pour qu’ils nous demandent de leur faire confiance aujourd’hui, ils ont besoin d’apporter la preuve qu’ils ont acquis entre temps des qualités qui peuvent nous garantir des résultats meilleurs, la preuve de leur crédibilité. On peut légitimement craindre, à leur corps défendant, que ce ne soit pas du tout le cas et qu’il vaille mieux ne pas s’aventurer à chercher l’oiseau rare de ce côté-là, entre les G et les F.

Politiciens de l’échec
Aussi graves que puissent être les erreurs de Boni Yayi, suffisent-elles pour autant à justifier l’épuisement politique dans lequel les G et F contribuent à mettre le pays ? La politique de l’échec est justement cette exploitation politique des échecs du gouvernement du changement, comme on l’a fait naguère avec les erreurs de la politique du Renouveau de Soglo, de manière à enfoncer davantage le Bénin dans des crises politiques et sociales plus grandes et à obtenir un pourrissement de la situation, en espérant que les populations, manipulées et excédées, finissent par se retourner contre leur Elu du moment, Yayi aujourd’hui comme Soglo, hier. La « Solution Kérékou » est le type le plus illustratif de cet échec cuisant du politique qui s’applique ipso facto à la politique de l’échec. Ceci peut aussi être illustré de la façon suivante, en vous priant d’excuser les termes grossiers pourtant nécessaires à la compréhension ; voici donc, en substance, le marché : «Je vous laisse bouffer ce que vous voulez, sans risque de vous voir demander des comptes, et quant à vous, vous me foutez la paix et vous faites tout pour renforcer mon pouvoir». Il faut adresser à tous les politiciens la question de savoir si une autre politique n’est pas possible. Les réponses éculées du genre : «on est en politique», «c’est comme cela que ça se passe », «c’est la règle du jeu», «on a toujours fait ça et on ne peut faire autrement» etc. ont largement montré les limites de leur complaisance et de leur vacuité. Je voudrais me contenter, ici, de m’adresser aux plus anciens parmi les G et F.
Le fait que la «Solution Kérékou» ne peut plus recourir à la personne de Kérékou (même si certains apprentis sorciers ne sont pas à une illusion près), à cause de la loi du temps et des grands principes démocratiques, ce fait force l’imagination des acteurs politiques à inventer d’autres solutions. En analysant certains choix politiques, tout le Bénin a l’occasion d’apprendre, malheureusement à ses propres dépens, que les fausses solutions finissent toujours par nous hanter. La «Solution Kérékou» en est un exemple pour les G et F. Et du côté des FCBE, la mauvaise gestion de la majorité parlementaire de Yayi, l’inutile complexe d’une supériorité factice conduisant à la politique du « tout pour moi et quelques miettes pour les autres », une certaine inexpérience aggravée par l’absence prononcée de tout réalisme politique, sans parler des querelles intestines, la mentalité souvent partagée d’une politique essentiellement clientéliste et le recours à certaines pratiques de l’échec là aussi, constituent de fausses solutions politiques à des problèmes réels, qui n’en finissent pas de secouer l’institution parlementaire, la quiétude de l’Exécutif et la bonne marche de la Nation.
Lorsque, dans leur fragile union, les G et F jettent les jalons d’une nouvelle version de la « Solution Kérékou », il faut saisir l’opportunité de demander aux plus anciens politiciens, alors que la loi du temps le rend encore possible, l’héritage politique qu’ils souhaitent que l’histoire du Bénin conserve à leur propos. Je le dis en pensant nommément à Nicéphore Soglo, à Bruno Amoussou, à Séfou Fagbohoun, et à Adrien Houngbédji. Leur rôle dans la « Solution Kérékou » nouvelle édition 2011, ne trahit-il pas leur incapacité à digérer la victoire d’avril 2006 de Boni Yayi qui, lui aussi, donnant des verges pour se faire fouetter, semble ne rater aucune occasion pour tenter de les enterrer politiquement ? Je m’étendrai un peu plus sur le cas d’Adrien Houngbédji qui a fini, par sa déclaration sur le décret d’application du statut de l’opposition, de montrer à ceux qui en doutaient encore que s’il se sent toujours un destin national, il ne montre aucun courage de sacrifice, ni d’aptitude à s’élever bien au dessus des pâquerettes. Sacca Lafia a entièrement raison de lui rappeler que c’est sans décret d’application que, sous Kérékou, son parti s’est déclaré parti de l’opposition à la suite de la RB. A part quelques sorties sporadiques, pourquoi le PRD, leader naturel, de fait, de l’opposition au sortir de l’élection présidentielle de 2006, est resté totalement démissionnaire dans un contexte de mouvance fourre-tout, où une opposition structurée et véritablement engagée était un besoin pour la vitalité démocratique ? Aucune des réponses et explications données jusque-là n’est convaincante. Oh, bien-sûr, on dira que le tigre ne crie pas sa tigritude, à moins que les honneurs et les avantages l’y incitent ! Est-ce de tels leaders que les Béninois ont vraiment besoin ? On a le sentiment qu’à l’instar d’autres acteurs célèbres de la politique, ennemis d’hier et alliés de circonstance d’aujourd’hui, le leader du PRD ne tire pas leçon de ce qui lui arrive et de l’attitude des Béninois envers lui. Il faudrait espérer, pour lui, que les mêmes causes, décidément têtues, ne produisent pas les mêmes effets. Quant à la Nation, c’est autre chose.
Pour en revenir aux objectifs des G et F, il appert que la question ne réside pas vraiment dans la direction prise par le chauffeur au volant de la voiture Bénin, ni même véritablement dans la question du style du chauffeur même si l’on peut y déceler quelques problèmes. Non, pour les G et F, au delà de toute rhétorique savante, le problème tient essentiellement à la tête du chauffeur, une tête qui comme en 1996, ne plaît pas à certains passagers. Ce constat, en forme de vendetta politique consécutive à la présidentielle de 2006, aucun discours, aucune profession de foi, aucune verve si enflammée soit-elle, qu’elle soit parole, chanson ou poésie et que sais-je encore ! aucune accusation malveillante, aucune rhétorique aussi savante soit-elle ne pourra l’effacer. Ni non plus cette impression tenace que les erreurs des uns servent de prétextes, tel un casus belli, à sa mise à mort programmée par les autres, ou à la danse du scalp, comme on voudra. Ni, encore moins, cette impression tenace, obstinée que si Yayi Boni avait tout simplement décidé de succomber au charme abject de la «Solution Kérékou» en se mettant à faire du Kérékou sans Kérékou, les mêmes qui le vouent aux gémonies aujourd’hui chanteraient ses louanges et sa magnificence à tue-tête. Et en redemanderaient ! Mais cela, cette façon de prendre les mêmes et de recommencer, ça suffit ! Comme dit la chanson, le peuple en a marre. Et pour cause : on a déjà donné !

Abbé André S. Quenum



16/01/2009
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