LE NOUVEAU BENIN

Lettre ouverte de Gilbert Cakpo Kinkpé aux honorables députés de l’opposition

La courtoisie, le savoir vivre ont malheureusement déserté le forum dans notre hémicycle. La diffusion le mercredi 28 janvier 2009 sur la chaîne de télévision nationale de la session plénière du parlement portant sur la reprise de l’élection des représentants de l’Assemblée Nationale à la Haute Cour de Justice a présenté une piètre image de notre Assemblée en l’occurrence des élus d’une pseudo opposition regroupée au sein de la coalition G4, G13 et Force Clé. Les propos, le langage, le ton et les manières ne sauraient être ceux de personnes reconnues et désignées comme honorables.
Outre cet aspect de la question, il est regrettable que des élus ayant reçu mandat du peuple et incarnant la deuxième institution de la république s’en prenne aussi malhabilement à une autre institution dont les décisions de surcroît ne sont susceptibles d’aucun recours. En formulant et en adressant des attaques dans le genre : « la cour constitutionnelle n’est pas légitime », « Nous avons une cour illégitime, illégale », « Nous ne sommes pas en stabilité. (…). J’ai peur que la cour nomme le président de la république en 2011 », contre les sages de la Cour Constitutionnelle, ses députés s’en prennent à l’un des principaux piliers du système démocratique, l’indépendance des institutions républicaines et la courtoisie que doit revêtir les rapport entre les institutions. Mais il semble que cela découle d’une volonté de fragilisation du système démocratique dont ses députés ne semblent pas mesurer la portée. En effet c’est le premier magistrat et donc l’Exécutif qui le premier avait fait l’objet de plusieurs attaques de la part des députés de cette pseudo opposition. A plusieurs reprises ses députés n’ont pas manqué de …Les résultats attendus de cet acharnement n’ayant pas été obtenu, ils se sont retourner vers leur propre institution en tentant de fragiliser son président. C’est maintenant le tour de la Cour Constitutionnelle de subir la foudre de ses élus. Après, ce sera le tour de qui ? Le peuple béninois ? Et de quelle façon ?
S’il s’agit d’un plan de fragilisation de l’édifice démocratique que le peuple béninois a acquis de haute lutte, ses meneurs doivent savoir raison garder car le peuple engager au côté du Dr. Boni Yayi sur le chemin de l’émergence et du progrès ne se laissera pas faire. Les propos tenus par les députés dépassent en effet l’entendement. Ainsi, lorsque le député Lazare Sèhouéto évoque la possibilité d’une guerre civile au Bénin, il oublie sans doute la mémoire de Mgr de Souza qui dans ses prières demandait déjà alors qu’il dirigeait l’historique conférence nationale que Dieu nous épargne de cette extrémité. S’agissant du député Gbadamassi Rachidi, il est surprenant qu’il trouve aujourd’hui que la Cour Constitutionnelle est illégitime alors que c’est elle qui dans le respect de ses droits constitutionnels, à travers une décision a concouru à lui assurer la liberté dont il jouit aujourd’hui. L’on comprend encore moins les interventions des députés Vlavonou Louis et Edmond Zinsou puisque le principe énoncé par la Cour est sans équivoque.
L’amélioration que connaissent les conditions de vie et de travail des agents de la fonction publique, les mesures engagées au profit du secteur privé, la gratuité des soins de santé primaire, de la césarienne et de l’enseignement primaire ne saurait être sacrifiés sur l’autel des intérêts égoïstes de quelques politiciens sanctionnés par le peuple en 2006.

Cotonou le 29 janvier 2009
Gilbert Cakpo Kinkpé, Conseiller municipal de la ville de Cotonou



30/01/2009
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