LE NOUVEAU BENIN

RESOLUTION DES PROBLEMES D’INONDATION A COTONOU : Boni Yayi et Nicéphore Soglo se donnent la main

 Photo: Boni Yayi et Nicéphore Soglo
 
 
Source: L'Autre Quotidien du 2 juillet 2009
 
Le chef de l’Etat, Boni YAYI a effectué hier, une visite surprise au maire de la ville de Cotonou, Nicéphore Soglo, à l’hôtel de ville. Au menu de cette rencontre la résolution des problèmes graves d’inondations saisonnières auxquels sont confrontées les populations de la plupart des quartiers de cotonou.
Après avoir effectué une tournée sur toute la zone inondée, de Cotonou à Porto-Novo en passant par Abomey- Calavi, le chef de l’Etat, a rendu visite au maire de la ville de Cotonou, Nicéphore Soglo. Une visite qui s’est déroulée au moment où le conseil communal de Cotonou réfléchissait sur la résolution des problèmes d’inondation de la capitale économique du Bénin. Nicéphore Soglo à l’aide d’une carte géographique de sa municipalité, a expliqué au Chef de l’Exécutif, la cause principale des inondations, les mesures prises par la municipalité, à savoir les 3Ci (Cotonou en campagne contre l’inondation). Une séance d’explication qui a permis d’insister de nouveau sur l’occupation anarchique des espaces d’écoulement des eaux de ruissellement ainsi que ses réceptacles, que sont les basfonds par des habitations. Le président Soglo informe ainsi le chef de l’Etat et les ministres qui l’accompagnent des difficultés éprouvées par la mairie pour faire face à l’ampleur de la situation. Il indique ainsi qu’il y a 77 familles qui se sont actuellement installées sur le chemin de l’eau et qu’il va falloir déguerpir. Un acte d’incivisme qui, dit-il, a intrigué les bailleurs qui ont demandé à la commune d’indemniser elle-même les familles à déguerpir, d’autant que si les populations se sont installées sur ces réceptacles d’eaux de ruissellement, c’est un peu aussi de la faute des autorités administratives qui ont permis les installations de parcelles habitées sur les canaux et réceptacles naturels de l’eau. Le volume de pluviométrie enregistré à Cotonou, au cours de cette année, est de 671 m3 d’eau au lieu de 300 m3 habituels. Nicéphore Soglo a indiqué que la mairie a souhaité le renforcement de ses capacités financières à hauteur de 200 à 300 millions de F Cfa par an pour faire face à la situation.

   En réponse à la présentation du tableau des inondations à Cotonou, le chef de l’Etat s’est dit très sensible au drame que vivent les populations, de la nécessité d’apporter des solutions massives et offensives pour sauver Cotonou, qui est la première municipalité du Bénin, et de trouver des solutions aux problèmes dans les autres mairies qui vivent le phénomène, à l’instar de la capitale politique, Porto Novo, Abomey- Calavi et Sèmè Kpodji dans l’urgence, comme l’a annoncé le ministre de l’intérieur, Armand Zinzindohoué, après la rencontre Soglo-Yayi, le gouvernement projette l’acquisition de 40 motos pompes d’un coût global de 600 millions de F Cfa pour appuyer les sapeurs-pompiers qui sont à l’oeuvre sur le terrain. Actuellement, 20 équipes de sapeurs pompiers sont à pied d’oeuvre pour ouvrir les tranchées et pomper les eaux, dans le but de soulager les populations. Le Chef de l’Etat, a annoncé que le gouvernement est prêt à travailler ensemble avec la mairie pour soulager Cotonou de l’inondation. « Nous devons sauver Cotonou. J’ai vu Porto-Novo. Je suis concerné et nous sommes tous concernés », a-t-il déclaré. Mieux, il a rassuré les membres du conseil municipal de Cotonou de son engagement et a annoncé la mise en place d’une commission conjointe gouvernement- mairie, afin de pouvoir mettre ensemble leurs différentes actions pour lutter efficacement contre les inondations. « Nous allons faire une grande offensive pour libérer les mairies de Cotonou, Abomey-Calavi et Sémé-kpodji. Nous devons travailler ensemble », a-t-il indiqué. Selon le maire de Cotonou, Nicéphore Soglo, ce qui préoccupe son conseil communal, c’est de travailler pour le développement afin de soulager les populations de la misère. « Ce qui est le plus important, selon lui, quelles que soient les opinions des uns et des autres, c’est qu’il faut sauver l’essentiel, en mettant de côté les querelles politiques. Nous ferons ce que nous pouvons faire, pour que les populations aient l’information nécessaire sur l’inondation », a-t- il conclu.

Auteur: Didier Houndédou



02/07/2009
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