LE NOUVEAU BENIN

Vaines polémiques autour du rapport de l’IGE sur les travaux de la Cen-Sad : Les clarifications appropriées du Directeur National des Marchés Publics (Isidore Tossou lève les équivoques et situe les responsabilités)

Source: Quotidien Actu-Express du 7 juillet 2009

Ainsi que nous l’avions annoncé dans nos précédentes parutions, c’est le Chef de l’Etat, le docteur Boni Yayi qui a envoyé l’IGE pour vérifier les conditions dans lesquelles les marchés relatifs à la Cen-Sad ont été passés et l’état des travaux exécutés. Et c’est toujours le Président de la République qui a supervisé la séance du conseil des ministres qui a connu du rapport de l’IGE produit à cet effet.

 C’est donc indiscutable que si aujourd’hui le peuple béninois est informé des malversations qui ont été opérées et des contrefaçons qui ont eu lieu dans l’attribution des marchés et dans l’exécution des travaux dans le cadre de la Cen-Sad, c’est bel et bien grâce à la diligence du docteur Boni Yayi. Et c’est la grande leçon à retenir de l’entretien que le directeur national des marchés publics, monsieur Isidore Tossou a eu hier, sur la chaîne mère, avec le doyen Roger Migan.

 Refusant d’emblée de s’adonner à des commentaires ou de se prononcer sur les conclusions du travail de l’IGE, une institution qu’il juge respectable et composée de professionnels rompus à la tâche, le directeur national des marchés publics, dans une démarche pédagogique, s’est étendu sur la sémantique des marchés publics pour aller dans le détail des dispositions légales en vigueur au Bénin.

Du code des marchés publics à la loi rectificative 2004/18 du 27 Août 2004, aux trois modes de passation de marchés publics, le spécialiste a contribué à mettre tous les béninois au même niveau d’information. Et c’est seulement après ces précisions idoines que monsieur Isidore Tossou, en harmonie avec la nouvelle du moment, a parlé de la fameuse procédure de gré à gré.

A ce sujet, et pour mettre fin aux idées erronées que le contribuable béninois a du gré à gré, le DNMP a indiqué que cette procédure n’est pas illégale. Toute fois a-t-il ajouté, elle n’exclut pas la concurrence.

 Et à monsieur Isidore Tossou de s’appuyer sur les huit conditions dans lesquelles l’Etat peut être amené à passer les marchés selon la procédure de gré à gré, pour préciser entre autres le pouvoir discrétionnaire du MEF, ordonnateur dans le cadre des marchés publics et maître d’ouvrage dans le cas des travaux du CIC et du Palais des Congrès.

Des travaux dont le délai d’exécution, eu égard à la date retenue pour la tenue du 10ème sommet de la Cen-Sad, recommandait un recourt au gré à gré. A ce propos, le DNMP a spécifié la partition de sa structure pour relever, qu’au lieu d’être sollicitée pour des demandes, cette dernière a reçu des autorisations pour des régularisations.

 L’action de la DNMP qui, selon la pratique quotidienne, est à priori, a été quelque peu biaisée dans le cadre des marchés incriminés, pouvait on décrypter, avec aise, dans les propos de monsieur Isidore Tossou.

L’hôte de la télévision Nationale hier s’est référé au montant des travaux qui était au départ à 1,4 milliard, passé après à 2,6 milliards après l’évaluation des services du ministère de l’urbanisme et qui s’est retrouvé à 5,100 milliards pour mettre en exergue la non information du conseil des ministres par qui de droit. Ceci étant le principal reproche fait à l’autorité de tutelle dans la conduite de ce dossier.

L’autre manquement noté étant l’inexpérience des entreprises sélectionnées. En somme ce n’est pas le gré à gré qui est cause puisque le temps relativement court qui existait entre le démarrage de la procédure à l’exécution des travaux en passant par le moment de l’attribution des marchés ne donnait plus aucune autre possibilité au maître d’ouvrage à part le gré à gré.

Toute fois, le DNMP a tenu à relever que dans le cas d’espèce, dans le strict respect de la procédure, le ministre de l’économie et des finances devrait tenir informer le conseil des Ministres du dépassement de 2,6 milliards à 5,100 milliards. Au sujet des surfacturations l’invité de l’émérite journaliste a parlé de la résurgence des surfacturations et des limites que les structures compétentes ont pour les contrer. Plaçant tout son espoir dans la nouvelle loi en voie de promulgation dans le secteur des marchés publics, un,e disposition qui contribuera à réduire le champ de la procédure de gré à gré, monsieur Isidore Tossou a martelé qu’aucune marge n’est réservée au Chef de l’Etat dans le dispositif statutaire des marchés publics. A l’endroit de ses collaborateurs, le DNMP a lancé un appel à plus de vigilance et au refus de cautionner le faux au besoin. Il apparaît donc clair, à la lumière des explications fournies par le DNMP monsieur Isidore Tossou, qu’il y a eu maldonne dans la procédure suivie et par l’autorité du département et par le Chef de la cellule de passation des marchés publics du ministère de l’économie et des finances. Une manière éloquente de l’homme qui met fin aux polémiques visant à impliquer le Chef de l’Etat dans une affaire qui ne relève aucunement de sa compétence hiérarchique directe. Réaffirmant ainsi la volonté inébranlable du Premier des béninois d’être largement au dessus de la mêlée. En phase totale avec son serment, le docteur Boni Yayi, dans la logique exemplaire de la bonne gouvernance, vient de donner la preuve évidente de sa volonté politique à reprises affichée.

M.F.G.



07/07/2009
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