LE NOUVEAU BENIN

Adrien Houngbédji en réplique à Boni Yayi : Entre ressasses et absence criarde de vision pour le Bénin

Me Adrien Houngbédji, figure de proue de l’opposition politique béninoise a encore parlé hier, par le truchement d’un « entretien exclusif » à lui accordé par les éminents journalistes Brice Houssou et vénéré doyen, Maurice Chabi. Le président du Prd a beaucoup parlé mais il n’a fait qu’exceller dans les ressasses et a royalement manqué de circonspection pour finir par se confondre dans des invectives et autres diatribes, dont il abreuve à satiété les béninois et les béninoises depuis peu.

Au-delà du décor impérial, de la tenue majestueuse, le leader des Tchoco-Tchoco s’est, une fois de plus, contenté de répliques maladroites parce que aux allures de critiques plates. Sur un fond d’aigreur à peine dissimulé, Me Adrien Houngbédji a corroboré, par des propos et autres affirmations qui confirment sa ligne d’opposant, le peu d’ouverture qui caractérise sa démarche politique.

 La désinvolture dans le discours et la légèreté regrettable avec lesquelles il a abordé des questions préoccupantes de la vie des populations dénotaient d’un manque de vision claire de la part d’un homme pourtant aux ambitions légitimes de présidentialiste.

Une personnalité politique qui a déçu les esprits avertis parce que s’étant borné à des commentaires à la limite indigestes beaucoup plus qu’il ne devrait s’illustrer dans des propositions alternatives. Parlant de la complicité du Chef de l’Etat dans le dossier Cen-Sad, le président du Prd a étalé sa non maîtrise des textes régissant le ministère de l’économie et des finances, en restreignant les prérogatives de l’argentier national à un rôle d’exécutant ou de valet du Président de la République.

 C’est tout dire du règne de l’approximatif dans le propos d’une personnalité politique de facture non négligeable dont les populations en attendaient mieux. Encore un rendez-vous manqué de Me Adrien Houngbédji, pour convaincre de la capacité de l’obédience politique qu’il aspire à représenter d’être véritablement en phase avec les réels desiderata des populations.

Banalisant la politique de la mécanisation de l’agriculture en cours, refusant d’admettre les avancées considérables sur le terrain de la lutte contre la pauvreté et étalant à regret sa méconnaissance des tenants et aboutissants des initiatives de l’exécutif dans le domaine de la césarienne, Me Adrien Houngbédji n’a pas convaincu.

Pire, il en a rajouté aux doutes de plus d’un béninois sur ses réelles ambitions pour le pays. En voulant donc répliquer au Président Boni Yayi, à la suite de son entretien du 1er août avec la presse, Me Adrien Houngbédji a encore raté une occasion pouvant lui permettre de se démarquer de la pratique politique ambiante faite de polémiques et de propos oiseux.

 A. E.



06/08/2009
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres