Après la tempête au sein de la Commission politique de supervision : La Lépi sur les rails
Source: Aube Nouvelle du 23 octobre 2009
Les guéguerres qui polluent l’atmosphère à la Commission politique de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cps-Lépi) tendent à se dissiper. Les acteurs de la majorité présidentielle plurielle et ceux de l’opposition qui siègent dans ladite commission viennent de faire un pas significatif vers la réalisation de la Lépi. A la faveur de la plénière d’hier jeudi, ils sont parvenus à accorder leurs violons au sujet de la légitimité des superviseurs communaux et ceci en l’absence du président de l’institution, Epiphane Quenum. A en croire certains observateurs et analystes politiques, la médiation du Chef de l’Etat aurait contribué à ce dégel. Par : Serge-David ZOUEME La raison, semble-t-il, a gagné le rang des politiciens de la Commission politique de supervision de la Lépi. Au lendemain des rencontres avec le Président de la République à la Marina, les membres proches de la mouvance et ceux apparentés à l’opposition siégeant au sein de ladite commission seraient parvenu à enterrer la hache de guerre pour s’atteler à la réalisation de la Liste électorale permanente informatisée. En témoignent les conclusions de la plénière qu’ils ont tenue, hier, au siège de l’institution. Selon les indiscrétions, ils ont aplani leurs dissensions et sont parvenus au consensus. Par ailleurs, ils auraient toiletté les textes qui légitiment les superviseurs communaux, source de plusieurs contestations par le passé. Les protagonistes issus de la majorité présidentielle plurielle et ceux apparentés à l’opposition auraient démontré, plus que par le passé, leur volonté de travailler avec le président Epiphane Quenum, précédemment critiqué pour sa méthode de gestion. Autre élément très important, c’est l’atmosphère qui a prévalu lors de ladite plénière. De sources bien informées, ce fût dans la gaîté que les travaux ont été conduits et ceci en l’absence du président de l’institution qui serait actuellement en mission à l’étranger. Au vu du dégel actuel, beaucoup pronostiquent déjà en faveur de la réalisation rapide et sans anicroche de la Lépi contrairement aux inquiétudes de certains. On se rappelle encore des quiproquos et autres démêlés qui ont vicié la situation et, par extension, certains à croire à l’impossibilité de la réalisation de la Lépi. Au prime abord, l’élection d’Epiphane Quenum à la tête de la Commission avait suscité des réactions dans le rang de ses membres. Certains ont mis en doute sa crédibilité au regard de son appartenance politique. Puis après, survinrent les guéguerres autour de la désignation du représentant de la société civile au sein de la Commission. Après des rencontres parallèles à rebondissements, René Tchibénou a été choisi en lieu et place de Orden Alladatin. Alors que les travaux proprement dits ont commencé, les membres de la Commission proches de l’opposition ont menacé de rompre les rangs. D’ailleurs, d’autres n’ont pas hésité à informer l’opinion de leur démission de la Commission à travers des communiqués signés. Ils ont dénoncé le mode opératoire du président Epiphane Quenum. Plus tard, c’est le collectif des membres issus de la mouvance et ceux apparentés à l’opposition qui ont vertement exprimé leur intention de tourner le dos à ce dernier dont la gestion est traitée de solitaire. Une situation problématique qui a attiré l’attention du Chef de l’Etat qui a tôt fait de calmer les uns et les autres pour la bonne marche de l’opération. Aujourd’hui, tout semble entrer dans l’ordre et on peut, d’ores et déjà, espérer la réalisation de la Lépi à la bonne date.