G13 : la coquille se vide
Homogène au départ avec un engagement politique, le groupe de parlementaires dénommé G13 connait une évolution decrescendo du point de vue numérique. Le G13 n'est plus 13. Loin d'être une crise de croissance, le G13 s'effrite vidant peu à peu son contenu sur le petit parcours politique que ses leaders se sont tracés. Démission, exclusion, sommation...
Le G13 né avec des dents, n’a pu échapper aux affres de la division. Après les premières démissions, le groupe devient orphelin de son meneur actif, le tonitruant Rachidi Gbadamassi. Retrouvant enfin la raison, l’homme rejoint le camp présidentiel laissant le G13 sur le carreau. Sans oublier dans la foulée, les injonctions faites à Edmond Agoua de démissionner de la Haute Cour de Justice où il siège contre vents et marées. Joachim Dahissiho, un des députés de l’Union nationale pour la Démocratie et le Progrès (Undp) prend à son tour la tangente pour une destination inconnue. Et ce n’est pas fini… Car, le G13 devra régler le cas Undp en ce sens que Léon Ahossi qui se réclame du noyau dur n’a pas encore dit son dernier mot.
L’homogénéité du G13 montre ses limites à mesure où sa maturité devrait être célébrée. Voulant se positionner comme une force tampon, le G13 aura joué sur deux fronts. D’abord, le front politique en jouant aux opposants radicaux sans se conformer comme leurs partenaires du G4 et Force Clé aux dispositions du statut de l’opposition. Ensuite, l’autre carte se joue sur le plan économique lorsqu’on sait que le G13 se révèle une contrée d’hommes d’affaire. Sachant qu’on ne peut combattre sur deux fronts à la fois, le G13 subi le vent semé par ses leaders. Et la coquille se vide peu à peu…
Armand F. Vidégla