LANCEMENT DES ACTIVITES DU COMPLEXE INDUSTRIEL AVICOLE AGRISATCH S.A: « C’est parti pour la révolution avicole avec une production de 90.000 œufs par jour »
Source: Fraternité du 4 Avril 2009
Le complexe industriel avicole Agrisatch (Cina) sis à Tori-Bossito, a officiellement lancé ses activités avec une capacité de production de 90.000 oeufs par jour et une prévision de 22.898.750 œufs pour l’année 2009. C’est le président de la République, le Dr Thomas Boni Yayi, parrain de l’évènement qui a procédé à la coupure du ruban de cette infrastructure ultra-moderne. Une première qui marque la révolution avicole au Bénin…
Après 22 ans de vie entreprenariale dans la distribution de produits congelés importés, le Groupe Cdpa/Agrisatch, avec à sa tête Jean-Baptiste Satchivi a amorcé sa métamorphose samedi 02 mai dernier avec l’option de la production locale par le Complexe industriel avicole Agrisatch S.a. Un complexe ultra-moderne érigé sur 25 hectares et doté des infrastructures d’une technologie très moderne de ventilation dynamique de type tunnel qui permet de garder une température constante ressentie de 25° en moyenne dans des bâtiments de batterie à tapis. Ici, tous les systèmes d’alimentation en provende et en eau ainsi que la collecte de fientes et le ramassage des œufs sont automatisés. Techniquement, le complexe abrite deux bâtiments d’élevage des poulettes futures pondeuses depuis l’âge d’un jour jusqu’à dix sept semaines. La capacité de chaque bâtiment actuellement occupé est de 26.000 à 27.000 poulettes. A côté, on trouve quatre autres bâtiments de ponte d’une capacité de 25.500 têtes, soit une capacité actuelle totale d’un peu plus de 100.000 poules pondeuses pour l’exploitation en cours. Un peu plus loin, il se dresse une usine de fabrique d’aliments pour volaille d’une capacité de 5 tonnes l’heure pour subvenir aux besoins alimentaires des poules. Juste à côté, deux autres bâtiments techniques correspondant à chacune des zones d’élevage et de ponte pour assurer l’alimentation en eau pour le bon fonctionnement du site. De même, deux blocs sanitaires, des pédiluves et des rotoluves sont construits pour les besoins de biosécurité. Le tout pour un coût global de 3.072.079.010 Fcfa dont 1.072.079.010 Fcfa sur fonds propres du groupe Cdpa-Agrisatch. Le reste du financement est obtenu auprès des partenaires tels que la Boa pour un montant de 2.000.000.000 Fcfa en crédit d’investissement, et du Fagace pour une somme de 1.000.000.000 Fcfa, sans bien sûr oublier la participation de la Société générale des banques du Bénin à concurrence de 400.000.000 Fcfa. Et au Président directeur général, Jean-Baptiste Satchivi de témoigner toute sa gratuité à l’endroit de ses différents partenaire financiers qui lui ont fait confiance. « C’est le lieu de réitérer notre profonde gratuité à toutes les institutions financières et de garantie qui ont cru en notre projet » a-t-il conclu
En effet, le Bénin est un pays dont l’économie repose essentiellement sur l’agriculture qui occupe 61% de la population active avec une contribution à environ 40% du Pib dont 9% pour les productions animales et halieutiques. Pour le secteur cheptel, il compte en 2005 1.764.000 têtes de bovins, 2.116.000 têtes de petits ruminants, 302.000 têtes de porcs, 225.000 têtes de lapins et de 13.600.000 têtes de volailles. De façon spécifique, le dernier recensement dans la filière avicole réalisé par le programme d’appui au développement e l’aviculture moderne (Padam) en 2007 a estimé les effectifs en place dans les 355 exploitations modernes à 600.000 sujets (pondeuses, poulettes et poulets chair). Et c’est justement ce dernier sous-secteur avicole que le Pdg Jean-Baptiste Satchivi et son Groupe veulent révolutionner, surtout que le cheptel national ne contribue qu’ à 0.4% du Pib. Ce qui place le Bénin dans une position peu enviable derrière le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Ghana où le secteur compte 10 à 20% du Pib. C’est donc face à cet état des lieux peu reluisant pour l’aviculture béninoise et qui n’est que la conséquence de la portion congrue de l’attention minimale accordée au sous-secteur avicole dans le développement agricole du pays que la société Cdpa a entrepris de lancer son programme de production locale en s’inscrivant dans l’espérance de ce que ce sous-secteur apporte contribution à l’économie nationale comme sous d’autres cieux. Il ne peut en être autrement dans la mesure le projet s’inscrit dans la vision du Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi qui est le parrain. Et le ministre de l’industrie, Grégoire Akofodji de rassurer avec la ferme conviction que le complexe industriel avicole Agrisatch Sa sera « la locomotive de la stratégie de création et du développement de la filière avicole au Bénin ». « Nous tenons à féliciter les promoteurs du Groupe Cdpa-Agrisatch et tous les acteurs qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de cet ouvrage moderne qui conforte le tissu industriel de notre pays » a ajouté le ministre de l’industrie qui s’est dit très favorable aux doléances du Pdg, Jean-Baptiste Satchivi pour qui l’aviculture moderne regorge d’énormes potentialités en ce qu’elle suscite la création de filières d’accompagnement telles que la production de maïs jaune, de soja et de coquillage. De même, elle induit la création d’emploi, la commercialisation des produits aviaires, la vente de produits vétérinaires et de matières premières et l’émergence de nouveaux métiers tant au niveau de la production, de la transformation que de la distribution. En un mot, « c’est une industrie industrialisante » a déclaré Jean-baptiste Satchivi qui dit avoir besoin du gouvernement en termes d’appui à la sécurisation de la production avicole par la mise en place d’une assurance agricole, la définition d’un partenariat public-privé, l’amélioration du cadre réglementaire de la production avicole, l’élaboration d’un programme triennal ou quinquennal de développement de l’aviculture moderne au Bénin et puis l’appui à l’approvisionnement en matières premières en qualité et en quantité. En somme, un accent doit être mis pour Jean-Baptiste Satchivi sur l’accès plus adéquat au financement des projets avicoles et sur le développement des élevages à cycle court comme la volaille pour répondre à une progression rapide de la consommation due aux taux d’accroissement élevés de la population d’une part et de réduire progressivement d’autre part la sortie de devise liée aux importations massives de produits alimentaires d’origines animale notamment le produits carnés congelés importés. Et au ministre de l’industrie, Grégoire Akofodji de répondre : « nous instruirons la mise en place d’un comité qui pourra mener la réflexion sur l’ensemble de vos préoccupations et nous proposer dans un délai de six mois, les actions concrètes à entreprendre pour l’émergence de l’aviculture moderne au Bénin ». Un message rassurant pour le Pdg Jean-Baptiste Satchivi qui a été élevé dans l’ordre national du Bénin pour ses nombreux services à la nation et son engagement à révolutionner la filière avicole au Bénin.
Moussa EL-HADJI MAMA