LE NOUVEAU BENIN

Pour avoir été éjecté du gouvernement : Gbégnonvi se convertit en opposant N°1 de Boni Yayi (La preuve qu’il peine à diriger son débarquement de l’équipe ministérielle)

Roger Gbegnonvi Photo: Roger Gbégnonvi

Source: Nouvelles Mutations du 10 août 2009

L’esprit de critique dans lequel verse, depuis peu, l’éminent professeur de lettres à l’Uac, Roger Gbégnonvi laisse transparaître clairement que ce dernier peine encore à digérer son éjection du gouvernement alors qu’il était ministre de l’alphabétisation et des langues nationales. Ces déclarations laissent désormais pantois les Béninois au point qu’ils se demandent si Gbégnonvi n’est pas en train de se mettre le manteau de Gaston Zossou et compagnies.

La question mérite d’être posée lorsqu’on sait que l’ex-ministre de l’alphabétisation ne cesse de tirer à hue et à dia sur le Chef de l’Etat, tel un quidam. Hier encore, il l’a fait par l’entremise de l’émission dominicale zone franche de canal 3. Monsieur le professeur s’est montré, contre toute attente, plus incisive qu’à l’accoutumée. En effet pour Roger Gbégnonvi, le Dr Boni Yayi nous a trompé avec le changement, alors il faut recommencer à zéro. C’est de son droit le plus absolu. Mais à la question de savoir ce qu’il a fait pour que « le ça doit changer » dont Boni Yayi est porteur ait tout son sens, il a tôt fait de perdre son latin. Dans un style alambiqué, Roger Gbégnonvi a développé des arguments qui, à priori, sont emprunts d’ambiguïté sur fond de confusion monumentale qui montre que l’homme ne voit plus loin que le bout de son nez. La carence de vision dans laquelle il s’est confondu et tristement illustré en critiquant pour le plaisir de critique las actions de Boni Yayi laisse déduire qu’il peine à digérer son départ du gouvernement. Partant, on se demande pourquoi il a décliner la marge de manœuvre que le Dr Boni Yayi lui avait pourtant offert après l’avoir débarqué de l’équipe gouvernementale si tel est qu’il est conscient qu’il détient une science infuse pouvant changer les choses dans le sens qu’il souhaite ?

On n’a pas besoin de faire l’université de la Sorbonne apporter la réponse idoine à cette interrogation. En effet dans une manière de parler arrogante, Gbégnonvi estime que les clins d’œil qui lui fait à travers la publication de ses chroniques sont suffisants. Paradoxalement, les Béninois l’on vu à l’œuvre pendant onze mois. Les résultats sont là piteux. Si tel est vrai qu’il soutient ardemment le Chef de l’état comme il aime si tant le clamer, il aurait dû à chaque fois lui indiquer le chemin à emprunter à travers des propositions claires et nettes. Pour avoir contredit le Chef de l’Etat en martelant que Boni Yayi était bel et bien au courant du dossier Cen-Sad, Gbénonvi se confond dans des affirmations sans fondement juridique. Pour avoir aussi dit qu’il parait que l’inventeur du micro-credit n’est pas d’accord avec le programme de micro-crédit du gouvernement, ce n’est point de doute qu’il a des intentions anti-développement qui consiste à verser consciemment dans l’intoxication car à aucun moment les Béninois n’ont ouït l’intéressé s’exprimer en ces termes. S’agissant du découpage territorial, il considère que le gouvernement devrait consulter au préalable des sociologues, anthropologues, historiens etc.

Là encore, il a menti car l’ossature de la commission Adjaho regorge de ces spécialistes et même d’administrateurs de renommée transfrontalière. Ne pas le reconnaître comme tel, c’est diabolique. Cela dénote, le cas échéant, d’une volonté manifeste de Gbégnonvi de remettre en cause la qualité des travaux abattus par la commission Adjaho. Ce qui est une insulte à l’intelligent béninoise. A l’en croire, c’est qu’il est preneur des 12 départements qui existaient auparavant. Or, il est à maintes reprises, démontré que seul le Bénin est en retard dans ce domaine comparativement ces voisins de la sous région. D’autres raisons pertinentes ont été évoquées pour justifier ce choix du gouvernement.

Ces étudiants du campus doivent certainement avoir honte de leur professeur pour avoir faire ainsi montre d’une cécité grave et préjudiciables pour l’émergence de la terre de Béhanzin, qui doit se retourner mille et une fois dans sa tombe en entendant de tels professeurs émanant qui plus est d’un éducateur de la trempe de Gbégnonvi. C’est à croire qu’il est contre le développement du pays. Critiquer pour critiquer, c’est bon. Mais avoir l’honnêteté de reconnaître ce que son prochain a fait de bien et de beau quitte à lui faire des suggestions qui épousent la vision du développement est friand, c’est constructeur. Et c’est cela que les Béninois attendent de Gbégnonvi. L’ouverture d’esprit fait les grands hommes. Face à tout ceci, on est en droit d’affirmer qu’il se convertit en opposant numéro un du Chef de l’Etat.



10/08/2009
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