LE NOUVEAU BENIN

Par Cécil Ahouélété ADJEVI
L’intervention de l’inspection générale d’Etat a reçu une fin de non recevoir de la centrale des syndicats des travailleurs du Bénin. Gaston Azoua refuse ainsi de se faire contrôler et défie l’autorité de l’Etat. Par ce geste qui apparaît comme une insubordination, le secrétaire général de la Cstb ne prouve-t-il pas qu’il y a mauvaise gestion des fonds alloués aux activités syndicale ?

C’est suite à des rumeurs qui font état d’une mauvaise gestion des fonds alloués aux centrales syndicales que l’inspection générale d’Etat a été instruite pour voir clair dans la gestion du côté de ces centrales syndicales. Pendant que nombre de Béninois pensaient que ce contrôle allait être une occasion pour montrer la Cstb comme un exemple en matière de gestion, Gaston Azoua affirme à la face du monde qu’il refuse de faire contrôler. C’est avec hébétude et suspicion que certains Béninois ont eu la nouvelle. Pourquoi refuse-t-il de se faire contrôler alors qu’il a toujours accusé les autres de mauvaise gestion ? Si effectivement il est blanc comme neige dans la gestion des millions alloués par l’Etat, pourquoi ne peut-il pas accepter que l’Ige fasse un tour dans ses locaux ne serait-ce que pour confirmer sa bonne gestion des affaires publiques ? Le travail de l’Ige ne va-t-il pas donner du crédit aux activités de la Cstb au cas où elle confirmerait le respect de l’orthodoxie financière au niveau de la comptabilité de la Cstb de Gaston Azoua ? Certainement oui. Mais que le très bouillant secrétaire général de la Cstb refuse de recevoir l’équipe d’Alidou Koussé, cela paraît suspect et peut libre cours à des commentaires qui vont discréditer la Cstb et Gaston Azoua. Pour justifier ce refus qui cacherait une mauvaise gestion des affaires, il serait avancé une thèse politique qui fait croire que c’est une cabale du Président Boni Yayi contre les centrales syndicales parce que celles-ci refuseraient de faire l’éloge du pouvoir.

Ce qui est fondamental est que la résistance de la Cstb apparaît clairement aux yeux de nombre de Béninois comme une façon de camoufler un problème que seul Azoua et les siens pourront véritablement expliquer. Les Béninois peuvent à présent comprendre qu’en réalité ceux qui crient haut et fort les principes d’honnêteté et de bonne gestion ne sont forcément pas purs et blancs comme neige en matière de gestion. Quelques fois ils sont susceptibles de traîner des casseroles qui tout de même ne vont pas manquer de les rattraper tôt ou tard. Azoua et son équipe feraient mieux de recevoir l’inspection générale d’Eta si tant est qu’ils ne se reprochent rien. Cela y va de leur crédibilité.