LE NOUVEAU BENIN

Refus des élus Prd d’adopter le collectif budgétaire de la municipalité : Comment les conseillers Fcbe ont sauvé le maire Soglo

 photo: Nicéphore SOGLO

Source: Aube Nouvelle du 2 juillet 2009

Le pont politique qui relie les « Tchoco-tchoco » aux « Houézèhouè » s’est définitivement brisé. Les rapports précédemment cordiaux entre la Rb et le Prd se sont effrités. En témoigne, une fois de plus, le refus systématique des élus du Parti du renouveau démocratique de maître Adrien Houngbédji d’adopter, mardi dernier, le collectif budgétaire de la municipalité de Cotonou.

Par : Serge-David ZOUEME

Le refus des élus du Prd d’adopter le collectif budgétaire de la municipalité de Cotonou pourrait s’interpréter comme la suite logique de la situation déjà funeste qui règne actuellement entre les deux formations politiques. En effet, mardi dernier, le conseil communal de la mairie de Cotonou a procédé au vote du collectif budgétaire 2008-2009 de la municipalité. Aucun des cinq (5) conseillers communaux du Prd présents, n’a voté en faveur du collectif budgétaire. Ce qui pourrait bloquer son adoption si les conseillers Fcbe jouaient sur leur statut d’opposant aux G et F. Mais en privilégiant le volet social du budget et l’intérêt collectif des populations de Cotonou, les quatre (4) conseillers de l’alliance Force cauris pour un Bénin émergent ont voté pour, sauvant du coup le maire Soglo de l’impasse. Le Prd vient à nouveau de démontrer à la face de l’opinion que ses rapports avec la Rb se sont effrités. Et c’est le pont Rb - Fcbe qui s’établit de plus bel. Cela n’étonne guère, le refus des élus du Prd de voter le collectif budgétaire de la mairie de Cotonou. Les signes avant coureurs sont évocateurs. On se rappelle des nombreux griefs formulés par les proches du président du Parti du renouveau démocratique (Prd) contre les « Renaissants ». Ils violeraient les principes de l’intergroupe en se rapprochant de la mouvance présidentielle. Ils soutiennent leur argumentaire par les agissements du porte-parole de la Renaissance du Bénin, Epiphane Quenum, et ceux de son président d’honneur, Nicéphore Dieudonné Soglo. Le premier avait, à maintes reprises, dénoncé les manœuvres des alliés de l’intergroupe qui tenteraient de conspirer contre les intérêts de la Rb. « On ne permettra pas que la Rb soit le dindon de la farce », avait-t-il répondu au temps fort de la crise au sein de la faction G et F. Ce qui n’a pas plu à bon nombre de responsables politiques de l’opposition non déclarée. Au second, on lui reproche ses multiples rencontres avec le Chef de l’Etat, le président Thomas Boni Yayi sans en avoir discuté antérieurement avec le Madep, le Psd, le Prd, le G13 et l’alliance Force Clé. Depuis lors, la méfiance est perceptible dans le camp des opposants. D’autres faits et gestes des uns et des autres au sein de l’intergroupe ont vicié les relations. Allusion faite au récent boycott du président des « Tchoco-tchoco » et de son staff lors des obsèques du député Paulin Tomanaga de la Rb.



02/07/2009
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