LE NOUVEAU BENIN

scandale Cen-Sad : Toute la vérité sur le dossier

 photo: François Noudégbessi

Source: Actu-Express du 10 juillet 2009

A la publication des résultats des investigations de l'IGE, sur les conditions d'attribution des marchés publics dans le cadre de la réfection du Cic et du Palais des Congrès, nombreuses sont les voix qui se sont élevées pour s'adonner à des interprétations et autres commentaires, le plus souvent et malheureusement, sans aucune connaissance du dossier.

Dans l'obligation morale d'être en harmonie avec notre rôle d'objecteur de conscience, nous nous sommes évertués à investiguer. Et la moisson n'a point trahi nos espérances de départ. Et à la vérité pour nous de restituer que, des tenants aux aboutissants, les responsabilités du ministre et des cadres de l'urbanisme, de la directrice du Cic et du palais des congrès et du directeur national des marchés publics ne sont aucunement engagées.

Et à l'honnêteté d'arguer que même si l'entretien des bâtiments est du ressort du ministère des finances qui, dans le cadre des travaux effectués, est le maître d'ouvrage, la procédure a commencé par le rôle des experts, commis par le ministère de l'urbanisme, qui se sont occupés de la confection des dossiers d'appel d'offres. Des documents qui ont été transmis par la suite à la direction du Cic et du Palais des Congrès.

L'utilisatrice des sites qui s'est très vite vue dessaisir du dossier par le ministre des finances au profit de la cellule de passation des marchés publics de son département. Et c'est à ce niveau que toutes les exagérations ont été commises. Sans l'avis ni du ministère de l'urbanisme, ni de la Dnmp encore moins de la direction du Cic du palais des congrès, de 19 les lots sont regroupés à 9 et les dossiers ont été lancés selon la procédure de gré à gré.

 Ainsi donc ce n'est qu'après la prise de la décision d'autorisation par le MEF que les dits dossiers ont été envoyés à la Dnmp pour validation. A ce niveau et sans courir le risque de bloquer le démarrage des travaux et de compromettre par conséquent la tenue effective du sommet de la Cen-Sad, la Dnmp a jugé utile de ne opposer une résistance à la décision de l'autorité de tutelle.

 L'on peut donc relever que l'embrouillamini a été causé par une mafia qui a opéré dans le circuit de modification des dossiers. Dès lors, l'on a de la peine à comprendre cet acharnement d'une caste de béninois, réputés dans leur légèreté dans l'appréciation des faits majeurs de la nation, à impliquer le ministre Noudégbèssi et ses cadres, la Dnmp et la directrice du palais des congrès et du Cic.

 Le ver est véritablement dans le fruit et la séance ultime de vérités du mercredi dernier, au lieu de contribuer à disculper les mis en cause, n'a fait que confirmer l'esprit et la lettre du rapport de l'Ige. Voilà en toute vérité ce qui s'est passé. Toutes autres interprétations ne sont que fioritures pour tenter de mélanger l'opinion publique à des fins sordides et inavouées.

 A. E.



10/07/2009
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