LE NOUVEAU BENIN

La suspension de Théophile Dossou du Bureau directeur national confédéral de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) continue de susciter des remous. Hier, c’est le mis en cause qui est monté au créneau pour apporter des clarifications sur sa suspension et a fustigé les pratiques peu orthodoxes qui règnent au sein des Centrales syndicales.

Par : Hermann ADIMOU (Stag)

« Je n’ai pas peur d’être tué mais ce qui me fait peur, c’est de ne pas pouvoir dire ce que je pense. ». C’est conscient de cette conviction qui est propre à lui, que Théophile Dossou a rencontré les hommes des médias pour faire la lumière sur un certains nombre de sujets le concernant. Il s’agit de la conférence de presse organisée par les agents du Centre national hospitalier universitaire Hubert K. Maga (Cnhu), des menaces de mort qui lui sont proférées par certaines personnes et sa suspension du Bureau directeur national confédéral de la Cstb. Concernant ce dernier point, le conférencier affirme que cette suspension est une victoire pour lui. Théophile Dossou explique que cette suspension est illégale et est la preuve que les responsables des centrales syndicales sont des dictateurs. Dictateurs en ce sens qu’il ne peut être suspendu sans être tout au moins écouté par une commission. Pour lui, les responsables syndicaux consacrent l’aide de l’Etat aux travailleurs à des fins autres que ceux auxquels sont destinés ces fonds. Il affirme que les responsables syndicaux financeraient les activités des partis politiques, entretiendraient leurs maîtresses et mèneraient une vie de pacha dans les luxueux hôtels de la sous-région, les week-ends. Théophile Dossou conclut alors que la démocratie et la bonne gestion font défaut chez les responsables syndicaux. Il invite ainsi les responsables syndicaux à balayer leur devanture avant d’aller nettoyer chez les autres. Il a également souhaité qu’on limite désormais l’âge qu’il faut pour être Secrétaire général de confédération.