LE NOUVEAU BENIN

ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC LE DÉPUTÉ DÉMISSIONNAIRE DU G13 : Les troublantes révélations de l'honorable Rachidi Gbadamassi

Il y a de cela un mois environ, la nouvelle est tombée comme un coup de massue sur la tête des béninois. Contre toute attente et avec grand étonnement, l'honorable Rachidi Gbadamassi a tourné dos à ses anciens alliés du' groupe des 13 députés dirigé par Issa Salifou et dont lui-même était le porte voix. Rachidi Gbadamassi a ainsi rallié la mouvance présidentielle et s'affiche désormais comme un pro-Yayi a qui, il promet d'ailleurs une réélection certaine en 2011. Mais, qu'est-ce qui a motivé la démission de Rachidi Gbadamassi du G13 ? Combien son débauchage a-t-il coûté? Quel est le deal qui le lie à nouveau au Dr Boni Yayi? Ce sont les quelques questions que nous avons posées à l'ancien maire de Parakou afin de mettre fin aux différentes supputations qui se font autour de son ralliement à la mouvance présidentielle. En somme, ce sont de troublantes révélations que l'honorable Rachidi Gbadamassi nous fait sur la création et le fonctionnement du G13. Il parle de ses alliés membres de son ancien groupe parlementaire et dévoile la stratégie qui était mise en place par eux pour faire partir Boni Yayi du pouvoir en 2011. L'ancien maire de Parakou" la main sur le cœur, annonce que son ralliement à Boni Yayi est une garantie certaine pour sa réélection à la tête du pays en 2011. Interview!

 

LE CANARD DU NORD : Honorable Gbadamassi, vous continuez d'écrire votre histoire politique

HONORABLE RACHIDI GBADAMASSI : Bien sûr. Monsieur le journaliste, vous savez que je suis un animateur ultra-moderne de la vie politique nationale. J'ai une vision que j'exprime souvent sans langue de bois. Quand vous vous référez à mon parcours politique, vous verrez que je ne suis pas une marionnette politique. Je sais où je vais et je sais quand il faut se retourner. La force d'un homme politique, c'est ses électeurs. Il faut savoir prendre le pool de la population. La politique pour moi et une science et non une passion.

Honorable Gbadamassi, qu'est ce qui justifie votre mariage avec le chef de l'Etat, le Dr Boni Yayi, vous qui étiez souvent très critique vis-à-vis de son gouvernement ?

Cher ami, comme l'a dit un célèbre écrivain, il n'y a pas de vent favorable à celui qui ne sait où il va. Moi, j'ai été franc avec mes amis. Mais ils m'ont toujours utilisé pour s'enrichir : Saka Fikara et Issa Salifou en l'occurrence. Ces deux persona non grata qui n'ont pas la culture du partage et la culture politique se sont enrichis au nom du G13 et ont violé la stratégie politique et l'accord politique que nous avons mis en place. Je ne suis pas un apprenti politique. C'est pourquoi j'ai pris mes responsabilités en écoutant mes électeurs et surtout en priorisant les intérêts supérieurs du peuple.

Que voulez vous insinuer par là ?

Je vais vous dire toute la vérité. Au fait un seul député a eu l'idée de créer le G13. Il s'agit de l'honorable Edmond Agoua, il faut lui rendre hommage. Car en soi, la chose n'était pas mauvaise. Pour créer le groupe, nous étions d'abord trois. Agoua, Saley et moi. Chacun avait un rôle à jouer. Ma mission était d'amener le nombre à 13. Ensemble nous avons mis sur pieds une stratégie politique qui nous rendait incontournable au parlement. Notre groupe était comme un chien de garde au peuple. On veillait au grain et avec -la plus grande conviction, on défendait les intérêts du peuple. Mais à la longue, mon ami, l'honorable Issa Salifou m'a fait croire que le Dr Boni Yayi s'acharnait contre lui. Par rapport aux redevances fiscales de Bell Bénin, il lui a fait contracter une dette de 15 milliards à la banque. Ce qui a hypothéqué tous ses biens: maisons, voitures, fermes, terres et même BBCOM. Il est donc devenu un riche ambulant. Aujourd'hui, il doit plus de 5 milliards d'impôt sans compter ce qu'il doit à la SOBEMAP - Port - Bénin - Télécom etc. Il fallait donc l'aider. Ensemble avec les autres membres du G13, nous avons accepté de faire la lutte avec lui contre le chef de l'Etat qui était présenté donc comme quelqu'un qui voulait anéantir les investisseurs nationaux. Puisque BBCOM est le seul réseau GSM appartenant à un nationaliste. Ainsi, nous avons élaboré plusieurs stratégies de déstabilisation du pouvoir de Boni Yayi. Nos critiques contre le gouvernement étaient devenues encore plus acerbes. Pour la présidentielle de 2011, notre première stratégie était que quatre membres du G13 soient candidats au nord pour affaiblir Boni Yayi. Il s'agit de Issa Salifou, Antoine Dayori, Arifari Bako et moi-même. Mais après réflexion, nous avons eu des doutes quant à l'efficacité de cette stratégie. Nous avons donc porté notre choix sur Bio Tchané que nous avons décidé d'opposer à Yayi. Car selon nous, à part le Président Kérékou, seul Abdoulaye Bio Tchané peut rivaliser avec Boni Yayi. Et l'un ou l'autre est un bon choix pour notre nation. Selon Saley, l'élection de Bio Tchané pourra l'aider à effacer ses 15 milliards de dette à DIAMOND Bank puisque Tchané serait un des actionnaires de ladite banque. En plus, le chef de l'Etat aurait également combattu la candidature de Bio Tchané à la BOAD et aurait proposé un Sénégalais. Moi je suis un nationaliste et je ne pouvais pas cautionner cela. Cette situation nous a encore confortés dans notre position. Mais j'ai été surpris d'entendre dans le discours de prise de fonction de l'actuel Président de la BOAD qu'il remerciait le DR Boni Yayi pour l'avoir aidé à briguer ce poste. Ce qui a créé une inquiétude en moi quant à la sincérité de ce qu'on m'avait rapporté.

Dans la foulée, une autre réunion a eu lieu à Paris entre Saka Fikara et Issa Salifou sans moi. La décision qu'ils ont prise est de soutenir un candidat du G4 en 2011 et donc utiliser Bio Tchané pour affaiblir Yayi. Fikara l'a d'ailleurs dit à peine voilé dans le Matinal où il pariait de Adrien Houngbédji. Moi, je dis que je ne veux pas soutenir Bio Tchané pour qu'il joue un second rôle mais plutôt pour qu'il gagne. C'est là la violation de notre accord politique. Et ça a été le début de la défection entre moi et mes alliés. Mais, tenez vous tranquille, je ne suis pas le seul à être contre cette décision de soutenir un candidat du G4 et d'utiliser juste Bio Tchané pour émietter les voix de Boni Yayi dans le Nord. Les jours à venir d'autres m'emboîteront le pas. Le G13 n'existe aujourd'hui que de nom. C'est un géant aux pieds d'argile. Je ne suis pas pour cette stratégie de diviser pour régner.

Cette même stratégie avait été utilisée en 1996 et en 2001 avec Sacca Lafia contre Kérékou. Je ne veux pas être complice de cette salle besogne.

Qu'est ce qui vous empêche de soutenir la candidature de Me Adrien Houngbédji ?

Je n'ai rien contre lui. Mais il n'est pas mon choix. Et la stratégie d'utiliser Tchané pour le faire gagner est la politique de diviser pour régner. Vous ne voyez pas le danger? Ce plan fera tomber Tchané et Yayi. Et nous retournerons à la vieille classe politique rejetée par le peuple en 2006. Le Bénin a plutôt besoin des deux qu'on veut faire tomber. Je n'ai rien contre Bio Tchané. Il est présidentiable. Qu'il fasse juste attention. Saley veut l'utiliser pour régler ses problèmes financiers. Les barrons du G4 veulent l'utiliser pour régler leurs problèmes politiques. Sinon le G4 et Houngbédji ensemble devraient s'abstenir et susciter la candidature de Bio Tchané seul, si c'est de lui qu'on veut effectivement.

C'est pour cette raison que vous avez démissionné du G13 ?

Il ya d'autres raisons.

Lesquelles ?

Pour mes prises de position farouche à l'Assemblée Nationale, je suis devenu encore plus populaire et plus crédible aux yeux de plusieurs personnes. Ainsi, beaucoup de sponsors se sont manifestés pour soutenir le G13. Des sponsors béninois et étrangers. Ils ont donné plus de 500 millions au G13. C'est de l'argent frais que j'ai récupéré avec l'épouse de Saley qu'il m'a collé en son temps. Je lui ai remis les sous qu'elle lui a emmené. 250 millions x 2. Des sous qu'il a versés dans son compte pour utilisation personnelle. En plus, une opératrice économique a donné 100 millions pour soutenir le G13. Pour raison de transparence, j'ai pris l'argent que j'ai remis à Saley et à Fikara. L'utilisation de ces fonds reste encore à être justifiée. Après, Saley est passé par derrière pour aller prendre encore 100 millions. L'opératrice économique est béninoise et elle est là. C'est vérifiable. Au nom du G13, Saley a bénéficié d'une maison de la Cen-SAD, un appartement en Californie, une BMW X6 couleur noire d'une valeur de plus de 60 millions. Il n'y a que deux au Bénin. C'est pour vous démontrer que les députés G13 sont manipulés et Saley lui s'enrichit en leur nom. Au moment où le gouvernement a coupé les autres réseaux GSM, BBCOM était encore fonctionnel : ce qui a permis à Saley de gagner des milliards. C'est pour vous dire que celui qui a gagné des biens, des milliards dans le G13, c'est Saley et non moi. Pendant que lui, il encaissait tout ça, c'est moi qu'ils envoyaient au charbon. C'est moi qui bavardais, c'est moi le courageux qui critiquais Boni Yayi et son gouvernement.

En ce moment, lui il achetait des appartements en France et ailleurs. En réalité, Saley a gagné plus d'argent avec Yayi que Kékérou et ceci au nom du G13.

L'autre avantage que le Chef de l'Etat a accordé à Saley, c'est la signature de l'avenant à la convention entre BB COM et le gouvernement qui permet à Saley de gagner 3 milliards. L'article 8 de la convention d'exploitation de BB COM a été modifié. Ce qui permet à BBCOM de réaliser une économie de 3 milliards. C'est un accord politique réalisé au nom du G13.

Le négociateur principal de ce deal. Avec le gouvernement s'appelle Rachidi Gbadamassi. J'ai bouclé ce contrat pendant que Saley était dans son appartement luxueux à Paris.

En retour, Il a promis débloquer 1 milliard dont 500 millions pour le fonctionnement du G13 et 500 millions pour moi pour que je récupère ma maison que je lui avais bradée. C'est une maison qui m'avait coûtée 450 millions et que lui avait rachetée chez moi par personne interposée à 115 millions lorsque j'avais de sérieuses difficultés financières. Mais jusqu'à aujourd'hui, RAS. Il n'a pas respecté cet engagement. Je m'excuse si les gens pensent que je dévoile des secrets. Mais qu'ils m'en pardonnent. Je ne dirais rien s'ils n'avaient pas inventé cette affaire de deux milliards pour lesquels j'aurais été débauché. C'est juste pour vous démontrer que celui qui a gagné des milliards, c'est plutôt Issa Salifou. Saley a voulu faire du G13 un fond de commerce.

C'est ce que l'honorable Arifari Bako a vite compris en commençant par prendre ses distances. Lui un intellectuel trouvait qu'on gère le G13 c9mme une entreprise privée. Ainsi, j'ai été chargé de débaucher le député Chabi Tokou Dari pour qu'il soit positionné prochainement en 2è positionnement après Saley sur la liste G 13 aux législatifs en remplacement de Bako qui ne se laissait pas faire.

C'est donc vous qui avez débauché Chabi Tokou Dari ?

Oui. C'est moi qui ai débauché Chabi Tokou Dari à 100%. Je l'ai mis dans une voiture banalisée et je lui ai fait prendre l'avion. C'est moi qui ai débauché également Wallis Zoumarou à 80% et les 20% restant ont été fait par Saley à Paris. La preuve, c'est moi qui avais leurs procurations au parlement.

Combien leur débauchage a-t-il coûté respectivement?

S'ils le disent, vous saurez combien le mien a coûté. Je les ai démarché à 00 francs. Avec Wallis Zoumarou, on avait conclu un deal. C'est le soutien du G13 à Tchané en 2011. Voyez-vous? On m'utilisait pour réaliser les sales besognes. Quand il s'agit d'insulter, c'est à Gbadamassi qu'on faisait appel. Et quand j'avais des difficultés, on rachetait mes biens. J'ai bradé maison et ferme. C'est cela l'amitié? C'est ce même coup qui m'a frappé qu'on est donc entrain de réserver à Bio Tchané. L'utiliser pour s'enrichir. L'utiliser pour juste émietter les voix de Boni Yayi au nord et favoriser un autre candidat. J'ai voulu lui éviter ce coup parce que je sais qu'il ne peut pas gagner. Saley me demandait de faire le jeu pour qu'il règle son problème avec la banque. Je ne veux pas être complice. Mais la raison fondamentale de ma démission est encore ailleurs.

Honorable, vous maintenez trop le suspens. Parlez enfin de cette raison. Est-elle pécuniaire ? Le chef de l'Etat vous aurait débauché avec une bagatelle. On parle de deux milliards, d'un milliard, de 500 millions ou encore de 350 millions selon les moins disant.

Je vous parle sincèrement, ma démission n'a pas été une question d'argent.

Je vous ai dit au début que la force d'un politicien, c'est son électorat. Et il faut vite quitter les choses avant qu'elles ne vous quittent, dit-on. La raison fondamentale de ma démission est liée au fait que je suis resté attentif vis-à-vis de mes électeurs. J'ai constaté que le peuple ne capte plus mon message. Les élections législatives et communales en témoignent. Les cauris ont fait trop de percée, la majorité des maries sont contrôlées par les cauris. Et à Parakou, il fallait être Rachidi Gbadamassi pour combattre Boni Yayi et arriver à se faire élire député avec le score que j'ai réalisé. Mes électeurs et les populations faisaient pression sur moi pour que je cesse de diaboliser le gouvernement. A deux semaines de ma démission, nous avons effectué une tournée dans l'Atacora ¬Donga, le Borgou-Alibori pour prendre le pool des populations par rapport à Bio Tchané. Mais ça a été un échec. En dehors de Péhunco, les populations ne sont pas sorties. Nous avons été mal compris. J'ai juste pris conscience de ce que l'heure devenait grave. J'avais donc à choisir .entre la volonté du peuple et la nôtre. Moi, je ne suis pas intellectuel. Mes diplômes, ce sont mes électeurs. S'ils me lâchent que ferais-je? J'ai juste écouté leurs voix. Et elles sont contentes. Voyez la marrée humaine qui m'accueille à mes meetings d'explication. C'est la preuve que mes fans sont satisfaits de mon choix. A tout cela, il faut ajouter la pression des rois du Borgou Alibori, les rois Nagot, les pasteurs et autres religieux qui m'ont demandé de ne pas combattre la volonté de Dieu. Tous ceux qui m'ont aidé matériellement, physiquement, financièrement pendant les élections législatives, en 2007 ont fait pression sur moi. Je n'ai donc pas fait un deal particulier avec Boni Yayi. Je n'ai rien reçu financièrement de Boni Yayi. Mais je peux vous avouer que moi j'ai plutôt un deal avec le chef suprême des rois Nagot-Yoruba. J'ai écouté sa recommandation. C'est le chef suprême de la région dont la maman de Boni Yayi et ma maman sont originaires au Nigéria. Comprenez que c'est aussi une affaire de sang. J'ai également écouté la voix des chefs d'Etat de la sous-région dont un particulièrement qui m'a demandé d'aider son ami Boni Yayi. Vous savez, on ne peut rien contre la volonté de Dieu.

Mais vous auriez pu convaincre les autres membres du G13 de votre décision. Ainsi, cette décision pourrait être prise collégialement.

Qui vous a dit que ma décision n'est pas approuvée par les autres membres du G 13 ? Je vous réserve des surprises les jours à venir. Je pus vous dire qu'avant moi, Saley était déjà en conciliabule avec la mouvance. Et c'est sur les conditions qu'ils ne s'entendaient pas. Saley voulait d'abord récupérer les 15 milliards versés au trésor par BBCOM. Mais le Chef de l'Etat Boni Yayi s'en est opposé car ce n'est pas son argent, mais celui du contribuable béninois. En réalité, Saley n'est pas contre le fait que je sois avec le pouvoir actuellement. Il est juste contre le fait que les conditions de négociation n'aient pas été des postes ministériels, des directions de société, des milliards. Moi, je privilégie l'intérêt du peuple.

 

Et pourtant vous avez été exclu de l'UPR. Aujourd'hui vous êtes quelque peu seul face à votre destin politique. Sans parti, avec l'incertitude d'être franchement accueilli par les autres membres de la famille des Fcbe qui trouveraient une gêne dans votre ralliement. Vous menacez des intérêts.

Le ridicule ne tue pas dit-on. Ceux qui m'on exclu de l'UPR sont des rigolos, des plaisantins, des oiseaux de mauvaise augure. On évoque des prétextes d'escroquerie et de haute trahison. Ces deux raisons qualifient exactement l'acte de ceux qui m'ont exclu. Je vous prie de ne pas considérer les agissements du transhumant hors pair qu'est Claude Djankaki. C'est un transhumant politique de naissance. Il a quitté l'UDFP de ADANLIN pour aller à la rivière de la RB. Et quand la rivière de la RB a commencé par tarir, il a rejoint l'UPR. Et comme il n'a aucune popularité, il a échoué lamentablement aux dernières élections à Godomey. Et c'est un candidat malheureux qui va décider de mon exclusion? Même Saley avait été exclu du PSD de Houdou Ali pour haute trahison et indiscipline du parti. Ce sont des rigolos. Sinon comment peut-on exclure quelqu’un qui a démissionné d'un parti? Où est donc le bon sens? Au lieu de me rejoindre, ils sont entrain de s'enfoncer davantage. On ne peut empêcher le soleil de se lever. Moi ma popularité est une affaire de destin. Je ne suis pas riche. Mais je demande à Saley de me rejoindre. Le plus tôt serait le mieux pour lui. Sinon, je promets la main sur le cœur de l'empêcher de se faire réélire Député à Malanville. J'espère qu'il suit la télé et qu'il a au moins vu la foule qui est venue. M’accueillir dans son dit fief. Je le défie de mobiliser le quart de ce nombre à Parakou. En réalité, Saley est inconnu, sans popularité. Il a l'argent certes. Mais je l'aiderai à finir cet argent avant 2011 s'il ne se rallie. Car j'irai assiéger Malanville.

Pensez vous que vous êtes le bienvenu dans la famille cauris ?

Il n'y a pas de raison que je sois mal accueilli. Contrairement à ce que vous pensez, je ne dérange aucun intérêt dans cette famille politique. Je ne veux pas être ministre, ni DG de société d'Etat. Je suis député et ça me va. J'ai juste une mission: la réélection du Dr Boni Yayi en 2011. Et pour qui me connaît, je suis un homme de défis. J'ai combattu le chef de l'Etat lui-même à Parakou et j'ai pu m'en sortir. Je ne sais plus qui pourra me combattre. Seule la volonté de Dieu est grande. Mais je pense qu'il m'aidera aux côtés des autres forces qui soutiennent le Dr Boni Yayi à relever ce défi. C'est pourquoi je demande à tous les membres de la famille Cau ris de resserrer leur ceinture et de rester unis. Je travaillerai avec les autres forces politiques présentes à Parakou et dans tout le nord. Nous n'avons pas à nous détruire.

Pour vous maintenir dans l'arène politique nationale, vous serez obligé de créer votre propre parti politique. Pensez-vous-y déjà ?

Les consultations sont en cours et au moment opportun, j'aviserai.

 

Propos recueillis par Crésus SANNI



04/06/2009
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